Si l’univers des start-ups foisonne d’idées ou pratiques singulières, Shine, spécialisée dans l’activité freelance, dénote encore un peu plus dans ce paysage innovant. La jeune pousse parisienne offre en effet la possibilité à ses salariés en CDI de travailler à leur compte 12 jours par an pour une autre entreprise ou bien une association.
Plus original encore, Shine paye intégralement ces fameuses journées… qui ne sont pas des vacances pour autant, précise Arnaud, responsable d’opérations bancaires :
« J’accompagne d’autres sociétés dans leurs réflexions sur de nouveaux services financiers. J’apprends pleins de choses. Et les idées que je ramène peuvent servir à Shine », insiste ainsi l’intéressé auprès de France Inter.
De son côté, Estelle, qui occupe le poste de community manager, souhaite plutôt s’inscrire dans un projet associatif :
« Je voudrais trouver des ONG spécialisées dans l’écologie ou le féminisme, pour utiliser mes compétences dans un autre secteur. Le but est de décrocher et de voir autre chose ! », renchérit-elle.
Concrètement, le but de cette mesure est d’encourager les salariés à se fondre un peu plus dans l’avenir de la start-up, explique Nicolas Reboud, co-fondateur de Shine :
« On a constaté que nos employés avaient déjà des activités parallèles. On s’est (donc) dit qu’on allait graver (ce concept) dans le marbre. (Concrètement), nous ne vérifions pas ce qu’ils font. C’est une question de confiance. (Mieux), nous n’avons pas baissé leur salaire. On voit ça comme un investissement. Nous misons sur le gain de productivité car ils seront confrontés à d’autres situations, d’autres contextes. Ils reviendront (ainsi) avec des idées. »
Cette innovation inspirera-t-elle d’autres entreprises ? L’avenir le dira.
Crédit photo : Shine