Dans un article publié le 21 février dernier, le site Web Time Medias vante les mérites du modèle estonien en matière d’e-administration. Une source d’inspiration que les autorités monégasques ont décidé de suivre.
« Dans le domaine de l’e-administration, l’Estonie donne l’exemple en Europe. Le Monaco Economic Board (MEB) l’avait découvert en 2011, à l’occasion de l’accompagnement d’un voyage officiel de SAS le Prince Albert II. La délégation économique de la Principauté avait alors visité le Centre de démonstration des TIC estonien qui met en valeur le projet global de numérisation du pays intitulé e-Estonia. Une découverte que le MEB avait gardé bien en mémoire et qui a débouché sur une conférence, donnée le 16 février dans les locaux de MonacoTech, sur l’e-administration et des e-services mis en place en Estonie.
Cette « pensée balte » entre désormais de facto dans la réflexion de la Principauté en matière de vision smart city, confirme ainsi le média, qui cite plusieurs innovations technologiques en provenance de Tallinn :
« En 2002, les citoyens estoniens ont (par exemple) été dotés d’une carte d’identité électronique qui progressivement leur a permis d’avoir accès à de nombreux services tels que la signature électronique (2002), le vote électronique (2005) ou encore un système de e-santé qui dématérialise toutes les prescriptions (2010). Le projet participe également à l’attractivité du pays puisque depuis 2015 l’e-résidence permet aux étrangers de créer son entreprise à distance en quelques clics. »
Une infrastructure numérique complexe
Toutefois, cette smartisation ne s’est pas faite du jour au lendemain, car elle découle avant tout « d’une infrastructure numérique complexe, constituée de bases de données reliées par une sorte d’autoroute de l’information nationale sécurisée ».
A tel point qu’aujourd’hui l’Estonie a totalement transformé sa sphère économique, à l’image des services tertiaires qui pèsent près de 68 % du PIB national, contre seulement 4 pour l’agriculture. A titre de comparaison, ce dernier secteur représentait 30% du PIB en 1991.
Par ailleurs, il est important de noter que l’e-administration participe totalement à cette mutation technologique en permettant à l’Etat « d’économiser 2% de son PIB par an grâce à la signature électronique ». Ce qui est loin d’être négligeable vous en conviendrez.
A Monaco maintenant de convertir l’essai…