Dans un article paru dans Forbes, Sébastien Laye (chercheur associé en Economie à l’Institut Thomas More) et Tony Canadas (Président de l’Association La Ville Intelligente Citoyenne) plaident pour placer le citoyen au centre du dispositif de la Smart City.
Pas de Smart City sans Smart Citizen. La conviction des spécialistes de la question du développement des villes intelligentes semble aller de soi mais ce n’est pas encore tout à fait le cas partout en France. C’est la sonnette d’alarme tirée par les deux hommes qui expliquent que « si la smart city reste confinée à l’empire de la technique, de l’innovation et de la rationalisation, elle aura peu de chances de séduire nos concitoyens ».
Car le risque est grand pour les villes de France s’étant lancées dans de nombreux travaux que leur mode de fonctionnement soit « en silos » et non « en réseau ». La ville intelligente doit à la fois ainsi bannir les fonctionnements en silos dans tous les domaines (télécommunications, infrastructures, énergie, transports…) et » en appeler à la logique participative, […] à l’effort collectif pour une ville toujours plus moderne dans l’objectif de satisfaire la demande des citoyens. »
Une nécessité car le citoyen est plus que jamais un « conso-acteur », car si « le mot de smart city est traditionnellement traduit en français par le terme de ville intelligente, il ne peut y avoir de ville intelligente sans intelligence citoyenne : seule la convergence entre le social et le numérique peut engendrer cette dynamique propre à la réinvention urbaine. »
Les bons exemples de Smart City à l’étranger
Les auteur de cette tribune citent en exemple le travail intelligent effectué par de grandes métropoles internationales afin que la technologie développée au sein de leur organisation soit avant tout et uniquement pensée pour servir les intérêts des citoyens. La technologie pour la technologie ne vaut rien en somme, la technologie doit servir la cause des citoyens. C’est le cas dans de grandes villes telles que Singapour, Londres, Wuxi (Chine) ou encore Stockholm. Autant de villes qui ont su définir la Smart City en prenant en compte trois facteurs essentiels : « les collectivités territoriales, les entreprises, et les citoyens-usagers ». Singapour a implanté près de 500 caméras dans la ville pour la sécurité de ses citoyens et « leur confort de vie », Londres et Stockholm ont mis en place des péages à tarifs variables en ville, en fonction des heures de pointe et donc en fonction des habitudes des leurs habitants.
Les villes de France qui s’engagent dans cette formidable aventure qu’est la Smart City doivent donc selon les auteurs placer le citoyen au centre de toute réflexion : « Nos smart cities n’émergeront que si leur dimension sociale et citoyenne devient évidente pour tous les acteurs locaux »
Retrouvez l’intégralité de l’article ici :
https://www.forbes.fr/technologie/pour-une-smart-city-humaine-et-citoyenne/
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