Avec 3,2 milliards d’euros emmagasinés par près de 650 start-ups françaises en 2018 (un record), la levée de fonds et le recours à des business angels s’affirme de facto comme une étape quasi-obligatoire pour les jeunes pousses qui souhaitent passer un cap économique majeur. Pourtant, certains structures résistent encore et privilégient d’autres voies.
Un état de fait que le site Capital n’a pas manqué de souligner, puisque la levée de fonds reste « un gage de crédibilité et de réussite (incontournable en la matière). (Ainsi), dans des secteurs comme la santé ou les biotechnologies, une dose minimale de carburant en espèces sonnantes et trébuchantes est (notamment) utile dès l’amorçage. (Alors que) dans d’autres domaines d’activité, la levée génère (parallèlement) du chiffre d’affaires tout en accélérant la croissance de la boîte ».
Néanmoins, certains startupers décident de choisir une voix « d’émancipation » à contre-courant. C’est le cas par exemple de Pierre Cathelin, cofondateur de l’agence Hubvisory :
« On ne voulait pas perdre du temps pour un résultat qui n’était pas garanti. Nous sommes une société de services, nous aidons nos clients à construire des produits digitaux. On a vite senti que notre créneau était moins porteur que d’autres pour les investisseurs », confirme ainsi l’intéressé.
Qui a décidé en 2016 consacrer son temps et son énergie à dénicher des clients. Et cela, en investissant 30 000 de fonds propres dans l’entreprise avec ses deux associés :
« Nous avons commencé par des missions pour Infogreffe. Nos premiers contrats ont (ensuite) servi à recruter. Grâce au bouche-à-oreille, nous avons été rentable dès le premier exercice. »
Une preuve, donc, que tous les chemins ne mènent pas à Rome. Une opinion partagée par William Hauvette, créateur de la marque masculine, Asphalte :
« Certes, on peut avoir envie d’être accompagné et d’avoir des fonds pour aller plus vite. Mais quand je pense au temps que cela nous a pris (…) d’effectuer des tests avec différents prix et différents délais de livraison… Je n’aurais jamais pu expérimenter autant avec une pression financière sur les épaules. »
A bon entendeur…
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