Ce jeudi 20 octobre 2022 à l’Hôtel de Ville, Strasbourg officialise son adhésion au Réseau international des villes refuges (ICORN), relaie le site de l’Eurométropole.
Créé en 2006, le réseau ICORN, dont le secrétariat se situe en Norvège, est composé de plus de 70 villes dont Paris, Poitiers, Lyon, Bruxelles, Berlin ou encore Reykjavik. Celles qui y adhèrent s’engagent à accueillir pendant deux ans un(e) écrivain(e), un(e) artiste ou un(e) journaliste, menacé(e) de censure, de harcèlement, d’emprisonnement ou de mort dans son pays, en lui offrant des conditions nécessaires à son insertion sociale et son activité professionnelle, en lien avec les partenaires locaux.
Strasbourg candidate idéale
La désignation de Strasbourg comme Capitale mondiale du livre 2024 donne une résonance particulière à cette adhésion, poursuit l’Eurométropole. Et pour cause, dès 2023 et pendant deux ans, la collectivité accueillera un(e) écrivain(e), artiste ou journaliste réfugié(e), sur proposition du réseau ICORN. L’accueil de cette personne impliquera les partenaires locaux de la culture, des solidarités et des institutions européennes et se concrétisera également par la mise à disposition d’un atelier professionnel à la Virgule dans le quartier COOP. Strasbourg, véritable carrefour européen, réaffirme ainsi son engagement en faveur de la culture et fait de l’écriture et de la lecture un levier vital de paix, d’humanisme et de défense des droits.
La déclaration de Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg :
« Les droits humains et leur défense sont une valeur fondamentale. C’est une fierté pour Strasbourg, capitale européenne de la démocratie et des droits humains, d’être une ville refuge pour celles et ceux qui, par leurs œuvres, leurs créations, leur plume, résistent à l’obscurantisme, et luttent pour la liberté, la paix. Leur vie est en péril, alors Strasbourg sera leur refuge. »
Strasbourg accueillera également un incubateur pour les réfugiés qui souhaitent entreprendre
Parallèlement, il est également important de noter que l’incubateur, The human safety net by Singa (THSN), s’installera en 2023 sur le site strasbourgeois du KaléidosCOOP. Le but ? Accompagner, ces trois prochaines années, une cinquantaine de personnes réfugiées dans leur projet de création d’entreprise franco-allemande et faciliter leur insertion professionnelle.
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