Alors que la pollution s’immisce toujours plus dans les cours d’eau de l’Hexagone (47 000 tonnes de déchets plastiques drainés chaque jour), la cité alsacienne tente à son niveau d’enrayer la tendance.
Diverses initiatives sont donc mises en oeuvre localement qu’elles soient innovantes ou citoyennes. Un robot spécialisé a par exemple fait son apparition fin janvier au niveau de la presqu’île Malraux.
Ce dernier, intitulé « River Whale » et créé par la start-up H2ope, permet ainsi « de capter les déchets (navigants) pour les empêcher d’atteindre les océans ». La récolte est quant à elle triée, pesée et intégrée dans un circuit de recyclage et de revalorisation. Pour information, 6,1 kilos de détritus ont été récupérés début février grâce aux bras tentaculaires de la création.
La population met aussi la main à la pâte
Du côté de la société civile, les efforts sont également de rigueur, confirme le site 20 minutes qui met en avant l’association Alsace Nature. Selon sa présidente, près de 300 citoyens procèdent en effet depuis deux ans au mois de novembre à une opération nettoyage de grande envergure.
« Epaulés par 25 plongeurs et kayakistes, les bénévoles ont récupéré 10 m3 de déchets, sept vélos, une draisienne, un coffre de scooter, une poussette, des chaises, du matériel de chantier, des barrières sur les 1000 mètres de cours d’eau nettoyés. » (Marie Kneib)
Par ailleurs, il est important de noter que la prévention est également une donnée particulièrement intégrée dans le microcosme environnemental régional. C’est le cas de Zéro déchet Strasbourg qui milite localement contre la vente et la mise à disposition de matériel plastique (pailles, cotons tiges, gobelets jetables, bouteilles, emballages..).
« Le robot est un outil qui interpelle, alerte. C’est bien pour montrer qu’il y a un problème. Cela interroge sur le nombre de déchets que l’on peut trouver, mais on ne va pas mettre des machines partout dans les rivières. Ce n’est pas pérenne. Il faut (donc) mettre de l’argent, beaucoup d’argent, dans la prévention, l’éducation mais aussi légiférer au niveau de la ville, de l’Etat. » (Simon Baumert, cofondateur de l’association)
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