Les 9ièmes rencontres régionales de l’ingénierie qui se sont tenues dans la région de Toulouse ont été l’occasion pour de nombreuses start-up et grands groupes de présenter leurs projets en faveur de la Smart City et de la transition énergétique. L’Occitanie veut même s’imposer comme la première région d’Europe à énergie positive d’ici 2050.
La Smart city est au cœur d’un nombre sans cesse plus important de projets des villes de petites, moyennes et grandes tailles dans lesquelles les nouvelles technologies et le digital sont mis au service des citoyens et de la protection de l’environnement.
Des initiatives naissent ainsi presque quotidiennement en France et les 9ièmes rencontres régionales de l’ingénierie organisées à Labège par l’Association Ingénierie Midi-Pyrénées et le syndicat professionnel Cinov (Fédération des syndicats des métiers de la prestation intellectuelle du conseil, de l’ingénierie et du numérique) ont été l’occasion pour de nombreuses PME et PMI innovantes aux côtés de grands comptes tels qu’Engie de présenter leurs projets en faveur d’une ville intelligente connectée et qui fait de la transition énergétique l’un de ses chevaux de bataille.
La consommation d’énergie est ainsi un des axes de travail majeur auquel s’attèlent les villes et le groupement d’entreprises industrielles composé de Spie Batignoles Energie, Malet et Thorn a présenté son projet Lumiroute. Un projet d’éclairage de la voie publique et des grands axes qui mêle une technologie LED de dernière génération avec un revêtement de chaussée réfléchissant. Un procédé qui permet de « générer 60% d’économie d’énergie en éclairage public », comme le mentionne Jérôme Martres, le directeur de développement du laboratoire Malet.
Sécurité et Transition énergétique à Toulouse
Le concept de Smart City inclut par ailleurs la notion d’une meilleure protection des citoyens grâce à la technologie. C’est le sens des caméras de dernière génération présentées par l’entreprise Snef. L’entreprise a déjà installé une centaine de caméras dans le centre-ville de Toulouse mais les derniers modèles récemment mis au point « pourront détecter avec précision les individus aux attitudes suspectes » explique Catherine Bompart, la directrice régionale de l’entreprise. Une technologie au point et de pointe qui a d’ailleurs convaincu Airbus d’équiper l’intégralité de ses sites toulousains.
Mais ces rencontres ont été surtout l’occasion pour le conseil régional de Toulouse de rappeler son ambition de faire de l’Occitanie la toute première région en Europe à énergie positive à l’horizon 2050. Pour donner forme à cette volonté, l’énergéticien Engie (anciennement GDF Suez) a présenté son projet déjà en cours d’implantation d’une ferme pilote d’éoliennes flottantes sur le lac de Barcarès et sur celui de Port Leucate. Quatre gigantesques éoliennes offshore qui devraient rapidement être en mesure de produire 6 MW d’électricité chacune. En parallèle, un projet similaire mais dans la zone de Gruissan dans l’Aude est porté par le consortium Eolmed.
Au chapitre des projets en faveur de la Transition énergétique toujours, Cofely et Ineo ont profité des ces rencontres pour présenter leur projet d’ombrières 2.0 sur le parking à véhicules du futur nouveau grand parc d’expositions de Toulouse. Un système d’ombrières composé en fait de panneaux solaires qui ferait coup double : rafraîchir l’habitacle des voitures (diminuant de facto l’utilisation de la climatisation en été) et produire de l’électricité d’origine renouvelable.
Enfin, la région pourrait voir très prochainement la création de deux routes solaires : rocades ou tronçons d’autoroutes dotés de panneaux photovoltaïques enfouis sous l’asphalte et qui permettent là encore de créer de l’électricité.
Une rencontre riche en projets pour le développement d’une ville intelligente au service de ses habitants et œuvrant pour faire de la Transition énergétique une réalité d’aujourd’hui.
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