L’étiquetage des emballages des produits alimentaires représente un défi de taille pour les industriels qui souhaitent commercialiser leurs produits à l’international. Faute d’harmonisation des réglementations, ils doivent s’adapter aux règlementations changeantes et de plus en plus drastiques des différentes autorités locales et régionales.
Focus sur le casse-tête de l’étiquetage des emballages alimentaires avec les experts de Trace One, leader mondial de solutions logicielles PLM et de compliance réglementaires dédiées aux distributeurs et industriels des Produits de Grande Consommation (PGC), qui accompagne les industriels « pour commercialiser plus rapidement de nouveaux produits sur de nouveaux marchés ».
Etiquetage des emballages : des règles communes, mais des différences majeures entre les marchés
L’étiquetage des emballages des produits alimentaires répond à des exigences similaires à travers le monde : informer les consommateurs sur le contenu de ce qu’ils achètent. Les principales informations qui se retrouvent à l’échelle globale ont trait aux ingrédients, aux valeurs nutritionnelles, à la date d’expiration, à la dénomination du produit, à ses conditions de stockage, ainsi qu’à des informations sur le producteur et sur d’éventuels allergènes.
Si l’on retrouve les mêmes informations clés à travers le globe, des différences significatives s’expriment aux niveaux locaux et régionaux en ce qui concerne les options choisies pour proposer une information lisible et compréhensible aux consommateurs. Il n’existe pas d’harmonisation des règles régissant l’étiquetage des produits alimentaires, ce qui complexifie la mise sur le marché de nouveaux produits.
La première barrière en termes d’étiquetage tient au langage, comme l’explique Jovana Stevanovic, Senior Food Regulatory Specialist chez Trace One. Les emballages étiquetés dans plusieurs langues « ne peuvent pas avoir des textes différents pour différents marchés et doivent être basés presque mot pour mot sur la législation en vigueur », souligne-t-elle. « Cela implique des étapes supplémentaires pour le développement de produits, des coûts supplémentaires et un risque de non-conformité aux réglementations. »
L’intérêt de la cohérence et de la régularité de la réglementation en matière d’étiquetage alimentaire est énorme. Nous pouvons observer cette tendance au niveau de l’UE. Cependant, chaque régulateur a ses propres exigences, qui protègent les consommateurs et obligent les fabricants à ne pas fournir d’informations trompeuses, ce qui peut inclure des niveaux de détail très élevés.
Parfois, la même réglementation est appliquée et peut être interprétée différemment par différentes autorités nationales. Dans certains pays qui ont adopté les règles de réglementation européennes en matière d’étiquetage des aliments, tels que la Turquie et la Serbie, l’interprétation peut être différente de celle au niveau de l’UE. Par exemple, les régulateurs européens autorisent l’affichage d’images de fruits sur l’emballage tant que des arômes naturels sont utilisés. En Serbie et en Turquie, en revanche, les fruits doivent être présents dans le produit pour pouvoir utiliser une image réelle de fruit sur l’emballage.
Des différences marginales qui peuvent vite devenir de véritables casse-têtes pour les industriels, qui doivent repenser l’intégralité de leurs emballages pour pouvoir pénétrer certains marchés. Un travail de retouche qui coûte cher et prend du temps. A fortiori quand certains marchés imposent des informations complémentaires, à l’image du Nutriscore, qui est obligatoire dans certains pays, interdit dans d’autres, et avec des exigences très différentes d’un marché à un autre.
Une évolution constante des réglementations qui ralentit la commercialisation et le commerce des produits
L’étiquetage des emballages des produits alimentaires « est très complexe car les réglementations changent en permanence et cela a un impact sur la commercialisation des produits », assure Jovana Stevanovic avant d’ajouter qu’il faut « avoir une compréhension de la réglementation, de ses évolutions, et d’être prêt à s’adapter de manière cost effective ».
Les constantes évolutions réglementaires et l’absence d’harmonisation au niveau planétaire ne sont pas près de s’arrêter à en croire Nurberk Derelioglu, spécialiste de la réglementation chez Trace One, pour qui « le profil des consommateurs est différent en fonction des pays ce qui ne permet pas une harmonisation totale à court-terme ». On réalise d’ailleurs qu’au sein d’un même marché, comme l’Union européenne, il est impossible d’avoir une harmonisation à 100%, avec des règles différentes à la marge d’un pays à un autre.
Un point de vue partagé par Jovana Stevanovic. « Que ce soient les pays ou les entreprises, tout le monde veut davantage d’harmonisation car cela simplifie l’import-export ». Mais en même temps, de nombreux pays souhaitent avoir un contrôle accru sur les produits commercialisés, et les multinationales peuvent trouver des avantages à faire évoluer leur marketing localement pour s’adapter aux différences de réglementation.
Pour protéger leurs citoyens, les autorités locales et régionales font régulièrement évoluer leur réglementations, qu’il s’agisse d’accroître les exigences de transparence (comme on le voit ces dernières années en matière d’allergènes), ou pour simplifier les étiquettes afin d’aider les consommateurs à mieux comprendre les informations.
Ces différents échelons créent de nombreux défis pour les industriels. « Les règles peuvent être changées dans un pays et cela va impacter les autres pays », ajoute Jovana Stevanovic. « Cela fait comme un effet domino », acquiesce Nurberk Derelioglu. « Les pays ont une tendance à chercher une harmonisation, mais on ne peut jamais l’atteindre, ce qui entraine des coûts supplémentaires et fait perdre du temps ».
Les solutions Trace One pour connaître en temps réel les évolutions de réglementation et gagner du temps et en efficacité
Face à ces défis, « les entreprises doivent investir dans les technologies de compliance (à l’image des solutions proposées par Trace One) car cela réduit les risques et les coûts », résume Nurberk Derelioglu. « Si vous n’avez pas la bonne technologie, ce n’est pas facile – presque impossible, en fait – de vérifier chaque marché et de contacter chaque autorité ».
Afin d’être en mesure de mettre rapidement sur le marché des produits adaptés aux différentes réglementations, Trace One propose des solutions logicielles qui permettent de connaître en temps réel les règlementations à l’échelle mondiale et garantir que les produits développés et leurs emballages répondent aux exigences des marchés où ils doivent être commercialisés.
« La technologie Trace One permet de trouver rapidement une information actualisée et de l’avoir immédiatement à disposition tout en pouvant comparer les différentes réglementations régionales, et les évolutions réglementaires passées au sein d’un même marché », précise Nurberk Derelioglu. Les outils Trace One permettent également d’avoir accès « aux projets législatifs afin d’avoir des early warnings et anticiper les changements à venir ».
Trace One offre aux industriels « une information facilement accessible, mise à jour en temps réel et couvrant l’ensemble des règlementations mondiales », conclut Jovana Stevanovic. Avec pour objectif de garantir des étiquetages conformes aux règlementations et permettre de commercialiser plus rapidement de nouveaux produits sur de nouveaux marchés.
En tirant parti de Trace One, les entreprises peuvent naviguer plus efficacement dans des paysages réglementaires complexes et se concentrer sur la fourniture de produits sûrs et de haute qualité aux consommateurs tout en relevant des défis tels que la durabilité du cycle de vie des produits ou les solutions de gestion de l’emballage.