Les start-up bénéficient d’un cadre de plus en plus propice à leur développement dans les villes de France. Mis à part Paris, des villes en région tirent également très bien leur épingle du jeu.
Avec près de 10 000 start-up recensées, la France est en train de se doter d’un réseau sans cesse plus important d’entreprises innovantes. Si Paris concentre un grand nombre d’entre elles (33%), Lyon, Lille, Toulouse, Nantes, ou encore Bordeaux et Marseille ont initié une politique dynamique en leur faveur. Et ce en mettant un place un écosystème propice à leur éclosion : événements, incubateurs, aides techniques et financières, soutien au montage de dossiers… D’autant que la province a de sérieux atouts à jouer. Le président du conseil d’orientation stratégique d’Euratechnologies de Lille, Raouti Chehi explique ainsi que « pour les jeunes entrepreneurs, les coûts sont moins importants qu’à Paris. A Lille par exemple ils ont la chance d’avoir à proximité de nombreuses industries et des savoir-faire utiles pour concevoir un produit. »
Lyon est ainsi la ville de région qualifiée de plus propice aux start-up, le magazine Management la qualifiant même « d’écosystème autonome » en la matière. Plusieurs dizaines d’espaces de co-working sont dédiés aux jeunes pousses, l’incubateur EM Lyon permet à ces jeunes entreprises innovantes de se lancer sur leur marché en étant soutenues et accompagnées. Idem pour le Big Booster, dont la finalité est de doper la croissance des start-up en phase de lancement. DigiSchool ou Monpotager.com comptent ainsi parmi les start-up les plus connues qui ont éclos à Lyon.
Les villes de régions aiment les start-up
Lille se place particulièrement bien dans le « classement » des villes de région où il fait bon lancer sa start-up. Le pôle Euratechnologies dédié à leur croissance est des plus efficaces : plus de 300 jeunes pousses y sont installées, 300 y ont déjà été incubées et plus de 5 000 emplois directs créés. Un nouveau visage a ainsi été donné à la ville du Nord, dont le passé industriel était encore très présent jusqu’il y a peu de temps encore.
Même son de cloche à Nantes. La ville de Loire-Atlantique peut s’appuyer sur des écoles de pointes telles qu’Epitech, Pivaut, les Mines ou encore Audencia pour doper le secteur. Les étudiants et entrepreneurs innovants en herbe y bénéficient d’un cadre adapté en termes de création d’entreprises, d’alternance, de stages. L’association Atlantic 2.0 fédère par ailleurs un nombre important d’entrepreneurs et organise nombre d’événements pensés pour stimuler le filon.
Toulouse propose aussi un cadre idéal pour l’éclosion des start-up. La Cantine est un espace de co-working qui a le vent en poupe pour faire émerger des idées, mûrir des projets, nouer des partenariats. Le Connected Camp permet même aux entreprises spécialisées dans les objets connectés de croître plus vite.
Labellisé French Tech, Bordeaux œuvre également dans le bon sens. 33Entrepreneurs donne ainsi la possibilité aux créateurs de ces structures en devenir de se rapprocher de grands donneur d’ordre tels que LVMH, Metro ou le groupe Accor. Le réseau Héméra quant à lui est un réseau de mentorat qui permet de soutenir financièrement et sur le long termes les start-up girondines.
Enfin, Marseille, Montpellier ou encore Strasbourg aiment également les start-up. Les incubateurs y sont nombreux et performants et des politiques municipales incitatives (financièrement et fiscalement) y ont été mis en place avec succès.