Angers, Nantes et Strasbourg se sont vus décerner le prix des villes les plus vertes de France. Leur politique visant à donner aux citoyens un cadre de vie plus naturel est récompensée par l’Unep et Hortis.
Depuis plusieurs années à présent, l’Unep et Hortis établissent un palmarès des villes les plus vertes de France. Des villes dans lesquelles la nature prend une place sans cesse plus importante. Et ce pour le bénéfice des citoyens mais aussi dans une optique de préservation de la faune et de la flore locale. Peu connues du grand public, les organisations Unep (Union nationale des entreprises du paysage) et Hortis (organisation professionnelle des responsables d’espaces verts en ville) veillent à ce que les citoyens des 50 villes les plus peuplées de France évoluent dans un cadre urbain naturel.
Cette année, ce sont les villes d’Angers, de Nantes et de Strasbourg qui s’attribuent respectivement les places de premier, deuxième et troisième dans ce palmarès issu d’une enquête réalisée entre juillet 2016 et janvier 2017. L’Unep et Hortis ont analysé les questionnaires et passé au crible les données publiques des services espaces verts des 50 villes les plus peuplées du pays. Les deux organisations expliquent dans leur note qu’ «avec près de 100 mètres carrés d’espaces verts par habitant – loin devant la moyenne nationale de 48 mètres carrés – Angers fait figure d’exception. Les espaces verts publics (hors forêts) couvrent plus de 14 % de la superficie de la ville ». Plus de 300 nouveaux jardins ont été créés dans la ville de même que 50 « greenpods » : des jardinières installées sur la voie publique et entretenues par les citoyens réunis en collectifs.
Nantes est également salué par les organismes pour avoir investi « plus de 17 millions d’euros dans la création de nouveaux espaces verts, soit près de quatre fois plus que les autres villes » tandis que Strasbourg offre 116 mètres carré en moyenne d’espaces verts par habitant. Très loin donc des 48m² de moyenne au niveau national.
Des bénéfices multiples pour ces villes les plus vertes de France
La création de nouveaux espaces verts au sein des villes participe en premier lieu à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, en leur offrant un cadre plus naturel et donc plus agréable. Mais au-delà de l’aspect « décoratif » de ces nouveaux jardins urbains, les espaces verts ont un « rôle déterminant contre les effets du réchauffement climatique et de l’urbanisation » comme le rappelle Catherine Muller, la présidente de l’Unep.
Angers et Nantes ne lésinent d’ailleurs pas avec les investissements en la matière car avec respectivement 67€ et 69€ par an et par habitant attribués à la création et à l’entretien des espaces verts, ce villes sont bien au-dessus de la moyenne nationale qui s’établit à 46,50€ par an et par habitant
Mais ces espaces verts sont également créés dans une optique de protection de la biodiversité locale, le président de Hortis rappelant que « les villes optent de plus en plus pour les plantes indigènes, véritablement adaptées au climat et sol de leur territoire » tout en effectuant en parallèle un inventaire de la faune et la flore. Aussi, depuis l’interdiction de la commercialisation des produits phytosanitaires (herbicides, pesticides, fongicides…) ces municipalités optent pour des techniques d’entretien bien plus respectueuses de l’environnement. L’éco-pastoralisme connaît un essor grandissant dans les deux tiers des 50 plus grandes villes de France (Nantes, Paris, Nîmes, Rennes, Strasbourg, Tours, Angers, Le Havre, Besançon…) : la technique consistant à remplacer les tondeuses à essence par l’utilisation bien plus naturelle des moutons et des vaches pour l’entretien et la tonte.
Les espaces verts semblent bel et bien être de grand retour dans les villes même si beaucoup reste à faire notamment à Paris qui n’apparait qu’à la quatorzième place du classement. Mais la politique de la ville d’Angers, de Nantes et de Strasbourg devrait inciter d’autres municipalités à leur emboîter le pas.
Comments are closed.