Des ateliers, des réunions et des temps d’échanges permettront, jusqu’au 24 juin, un échange entre citoyens et institutions autour de la Zone à faibles émissions strasbourgeoise. Son déploiement interviendra sur la période 2022 à 2028 dans toute l’Eurométropole, précise le site éponyme.
« La pollution atmosphérique est responsable de 500 décès chaque année sur notre territoire », confirme Françoise Schaetzel, vice-présidente en charge de cette thématique. Pour y remédier, les métropoles sont dans l’obligation de mettre en place des ZFE; Un outil que Strasbourg et son agglomération déploieront sur la base des vignettes Crit’Air.
En conséquence, les choses entreront dans une phase opérationnelle dès janvier prochain. La montée en puissance sera ensuite progressive au gré d’un calendrier commun à toute l’Eurométropole. Le tout se veut très pédagogique grâce à des temps-forts intermédiaires entre le démarrage de l’interdiction de circuler et sa mise en place définitive. Ces derniers serviront à communiquer, à accompagner les ménages et à organiser le changement. Ils seront assortis de contrôles pédagogiques avant les sanctions.
Des changements en matière de circulation
L’interdiction de circulation pour les véhicules Crit’Air 5 entrera en vigueur, quant à elle, au 1er janvier 2022 et sera définitive en 2023. Pour les véhicules en Crit’Air 4, cela démarrera au 1er janvier 2023 pour une mise en place définitive en 2025. Les véhicules Crit’Air 3 entreront dans la danse dès janvier 2024 et définitivement en 2027. Et enfin l’interdiction des véhicules Crit’Air 2 sera en place en 2025 et définitive en 2028.
Pour expliquer les enjeux de la démarche, mais aussi discuter des mesures d’accompagnement et surtout recueillir les avis de l’ensemble des habitants, une vaste campagne de concertation s’organise. L’ensemble démarre le 11 mai, avec une table-ronde d’information. Sachant qu’une brochure sera distribuée à chaque citoyen qui pourra également se renseigner sur le site dédié à la ZFE ou via un numéro vert (0800 100 267).
Des ateliers thématiques et économiques sont aussi accessibles en visio-conférence. Un city-truck et des vélos cargos sillonneront les communes et un questionnaire en ligne permettra aux uns et aux autres de s’exprimer. La concertation fera l’objet d’une restitution en septembre.
Etat d’urgence climatique
Pour rappel, l’Eurométropole de Strasbourg, et la majorité de ses communes, avaient déclaré mardi 27 octobre l’état d’urgence climatique sur son territoire. Elle rejoignait les centaines de collectivités locales en France, en Europe et dans le monde, résolument engagées dans la lutte contre le réchauffement climatique, confirme l’’institution.
Cette délibération témoignait de la prise de conscience du microcosme politique local de la gravité de la situation et des risques associés aux dérèglements climatiques. Dans les faits, près de 70 arrêtés préfectoraux de catastrophes naturelles apparaissent au compteur depuis 11 ans. Et cela, en raison de plusieurs inondations ou coulées de boues. Parallèlement, depuis la mise en service de la station météo d’Entzheim, un record de température est intervenu le 30 juin 2019, soit 38,8°C.
Une agence locale du climat
Dans les faits, déclaration d’état d’urgence climatique dépend de l’opérationnalité du Plan Climat 2030 qui inclut la création d’une agence locale du climat. Cette dernière a pour objectif principal l’accompagnement des habitants, des entreprises, des associations et des communes afin d’apporter un conseil indépendant ainsi qu’un appui financier et technique dans les domaines de la sobriété énergétique et des énergies renouvelables, du bâtiment et de l’habitat, des mobilités et des transports, de la végétalisation et du cadre de vie, de la consommation responsable et du zéro déchet.
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