Le plan échafaudé par Toulouse depuis trois années pour son éclairage public porte ses fruits puisque la ville produit plus de 80% de l’électricité nécessaire via les énergies renouvelables.
Toulouse est parvenu avec brio à résoudre l’équation suivante : répondre à une demande forte de la part des citoyens, ne pas alourdir la facture en électricité et ne pas alourdir la facture environnementale. Au cours de l’année 2014, des Toulousains se sont plaints du manque de lumière dans certains quartiers, les rendant de facto moins sûrs. Face à cette demande, la municipalité a planché sur la façon idéale d’apporter une réponse satisfaisante aux habitants de la ville rose tout en faisant avec moins d’argent public, sur fond de baisse générale des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales. Alors comment faire pour à la fois apporter plus de lumière dans les rues de la ville sans augmenter drastiquement la note énergétique et tout en veillant à limiter l’impact environnemental ? En utilisant les énergies renouvelables.
Pour ce faire, la ville rose disposait déjà d’une centrale hydroélectrique, mais sa capacité de production s’avérait trop limitée pour alimenter de nouveaux lampadaires. Toulouse s’est donc engagé depuis 2014 dans des travaux de construction de nouvelles unités de production d’énergie verte. A commencer par la mise sur pied d’une seconde centrale hydroélectrique sur les bords de la Garonne tout en commandant la construction en parallèle d’une ferme photovoltaïque à Pech David, un quartier rural situé à l’extrême sud de la cité gasconne.
Un investissement en énergies renouvelables payant pour Toulouse
Les efforts de la ville ont payé trois années plus tard. Dorénavant totalement opérationnelles, ces nouvelles unités de production d’énergies renouvelables génèrent l’équivalent de 25,33 GWh par année. Un tel niveau de production permet à présent à Toulouse d’alimenter tout son éclairage public avec 83% d’énergies renouvelables, produites localement de surcroît.
Mais la ville rose ne s’est pas arrêtée en si bon chemin dans son plan de réduction de l’empreinte environnementale de l’éclairage public. Car depuis la loi sur la Transition énergétique, Toulouse a investi dans de nouveaux modèles de lampadaires innovants en collaboration avec l’entreprise Kawantech. Ces candélabres 2.0 permettent de réduire la consommation d’électricité de l’ordre de 60% en comparaison avec des modèles classiques. Dotés de capteurs de mouvements, les lampadaires s’activent en fonction du passage de riverains ou de celui de voitures. Aussi, ils fonctionnent en mode « veille » durant la nuit, éclairant alors faiblement. Mais sitôt qu’un piéton ou une voiture passe à proximité, la luminosité s’accentue grâce aux capteurs de mouvements.
Grâce à ce travail sur la réduction de la consommation d’énergie et sur l’utilisation des ENR pour l’éclairage des rues, Toulouse a ainsi répondu à une demande forte de la part de ses citoyens tout en faisant diminuer en parallèle sa facture annuelle en électricité de 12%. La prochaine étape pour la ville est de consommer 100% d’énergies renouvelables d’ici 5 ans, et pour y parvenir une autre ferme photovoltaïque verra bientôt le jour.
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