Dijon, ville la plus connectée de l’Hexagone ? Si cette affirmation semble à première vue farfelue, la municipalité souhaite elle convertir l’essai en automatisant l’ensemble de l’espace public d’ici 2029 (feux tricolores, bornes, surveillance vidéo, etc..). Un appel d’offres a été lancé à cette fin et porte sur un contrat de douze ans estimé à 100 millions d’euros.
Des géants tels qu’Eiffage, Bouygues, Vinci ou encore Engie ont déjà avancé leurs pions sur ce juteux dossier. Ces derniers devront toutefois se montrer particulièrement convaincants en termes d’économie énergétique, une notion chère au maire PS de la cité, François Rebsamen.
« Dijon veut être la première ville Smart City », n’hésite-t-il pas à clamer haut et fort, avant d’ajouter que « l’identité de l’entreprise sélectionnée sera connue d’ici la fin du mois. »
L’intéressé n’est par ailleurs pas avare en explications en évoquant l’un des chapitres phares de cette mutation, à savoir le luminaire urbain. L’éclairage public devrait donc connaître un processus d’hyper-connexion doté « d’une gestion centralisée à des fins d’autonomie, d’économies et aussi d’efficacité. »
F.Rebsamen évoque même un mécanisme aussi futuriste que pratique : « On n’a pas besoin de la même intensité lumineuse à telle heure du jour ou de la nuit suivant qu’il y ait quelqu’un qui marche ou qui ne marche pas dans la rue. Ainsi, c’est une gestion intelligente de tout l’éclairage public urbain que nous souhaitons mettre en place. »
Les dangers de la privatisation énergétique
Et pour cause, la facture annuelle énergétique pourrait être allégée de plusieurs millions d’euros, le jeu en vaut donc la chandelle. Néanmoins, l’opposition républicaine au conseil municipal ne se prive pas de rappeler les dangers d’un tel processus.
C’est le cas du Républicain Laurent Bourguignat qui s’inquiète de la privatisation de la vidéo-surveillance : « Je reste très attaché au fait que ce ne soit pas une société privée qui observe les images de vidéo protection mais bien des policiers municipaux parce qu’on parle bien d’une fonction régalienne de la ville qui ne doit pas être déléguée.. »
Source : France Bleu
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