Bordeaux mise beaucoup sur le développement des startups pour transformer la ville en Smart City mais aussi pour préparer l’accroissement démographique qu’elle va connaître. C’est le but de l’incubateur Bordeaux Métro Pulse.
La Smart City est devenue en quelques temps seulement un enjeu majeur pour la plupart des villes de toute taille. Les grands groupes technologiques et industriels accompagnent les grands ensembles urbains tels que Paris, Lyon, Marseille ou encore Lille dans leur volonté de mutation. Si Bordeaux capitalise aussi sur les ressources conséquentes des grandes entreprises, la ville mise également beaucoup sur le développement de son tissu de startups pour y parvenir. Et Bordeaux Métro Pulse sert justement à cela.
C’est le sens de ce living lab que la cité girondine a récemment lancé dans d’anciens locaux de la Poste. Près de 200m² sont désormais affectés à l’accueil de nombreuses jeunes pousses dont les travaux sur le digital et le numérique visent à transformer la Belle Endormie en une Smart City vibrante et vivante. Bordeaux Metro Pulse est cet incubateur à startups qui s’inspire directement du Tube à expérimentations urbaines de Lyon, le TUBA. Agnès Grangé, déléguée régional du groupe la Poste explique que « Bordeaux Métro Pulse est un lieu de preuve, d’expérimentation pour les startups. L’objectif est de trouver la meilleure façon d’amener les nouveaux produits sur le marché ». Parmi les startups les plus en vue orientées Smart City actuellement sur Bordeaux « Qucit » vise à faciliter les transports des citoyens en traitant un vaste ensemble de données urbaines, « Parking facile » permet de dénicher des places de parkings vacantes grâce à son Smartphone et « Gazelle Tech » développe un véhicule urbain électrique ultraléger. « iQSpot » est une autre jeune pousse prometteuse qui oeuvre pour sa part à réduire la consommation énergétique des entreprises.
Bordeaux Métro Pulse : créer des emplois pour répondre à l’afflux démographique
A travers cette politique en faveur des startups et de la Smart City, Bordeaux prépare par la même occasion l’afflux démographique majeur qui lui est prédit. Car si la ville compte pour le moment un peu plus de 245 000 habitants intra-muros et 600 000 en comptant l’aire urbaine proche, près de 100 000 nouveaux habitants sont attendus d’ici quelques années. La LGV qui va être lancée dès le mois de juillet devrait amorcer cette mutation démographique. De ce fait, Bordeaux va devoir « créer 100.000 emplois dans les années à venir » comme le mentionne Virginie Calmels, première vice-présidente de Bordeaux Métropole.
La responsable politique estime en effet que « La puissance publique doit accompagner ce phénomène. Tisser des liens entre grands groupes et petites entreprises c’est très important, et ce lieu réceptacle est absolument nécessaire pour incuber des nouvelles entreprises et créer des emplois et de nouveaux services et usages pour les habitants« .
Avec ce living lab, Bordeaux joue ainsi un coup double. Il permet d’un côté aux jeunes entreprises innovantes de concevoir et de mettre sur le marché des solutions techniques, numériques et digitales au service des citoyens de la Smart city de demain. Et de l’autre d’impulser les conditions favorables à la création d’emplois afin de répondre à l’accroissement démographique annoncée au cours des prochaines années.