La jeune pousse de Lyon Mobiliwork a lancé avec succès une plateforme digitale pour faciliter le prêt de salariés entre entreprises.
Rendu possible depuis 2011, le prêt de salariés entre entreprises ne sait pourtant pas développé comme prévu. Pour autant, les PME comme les grands groupes officiant dans les grandes et moyennes villes de France y trouveraient largement leur compte. Cela évite de licencier pour les structures devant faire fasse à une baisse de l’activité et permet de trouver rapidement et facilement une main d’oeuvre qualifiée et disponible. Partant du constat que le filon méritait d’être exploité comme il se doit, les trois associés de Mobiliwork ont mis en place une plateforme digitale pour favoriser et fluidifier le prêt de salarié.
Pour Jérôme Gonon, l’un des trois fondateurs de la plateforme, les intentions sont claires : « nous voulons devenir la référence en matière de mobilité externe temporaire ». Car l’entrepreneur explique « Nous nous sommes rendu compte qu’il manquait un outil digital simple pour permettre aux salariés et aux entreprises de le mettre en place ». Chose faite à présent depuis une année, puisque Mobiliwork a été lancé en 2015, même si son réel développement s’est fait sentir tout au long de 2016.
Mobiliwork simplifie les démarches
Si le concept de prêt de salariés entre entreprises bénéficie en premier lieu aux sociétés, les salariés aussi y trouvent leur compte. D’un certaine manière, leur emploi est ainsi sauvegardé mais pas seulement. Ils ont également la possibilité d’étoffer leurs compétences, de rajouter une ligne d’expérience à leur CV et d’enrichir leur savoir-faire. Une formule qui se base sur le volontariat, aucune obligation ici pour le salarié donc. Un salarié qui peut par la même occasion étancher sa soif de mobilité en découvrant une autre région, une autre ville.
Mobiliwork apporte ainsi une vraie réponse à une problématique épineuse, à savoir maintenir le niveau d’emplois dans les villes : « Cela évite le chômage partiel ou les licenciements économiques. Lors d’une période creuse, l’une de nos entreprises adhérentes a par exemple proposé à son comptable, en sous-activité, d’aller travailler deux jours par semaine pendant quatre mois dans une autre PME qui en avait besoin » détaille Jérôme Gonon. D’autant que le fonctionnement de Mobiliwork est des plus simples : le salaire de l’employé est versé par son entreprise qui est elle-même remboursée par la structure hôte. Exit ainsi les démarches longues et coûteuses liées à l’embauche même temporaire de salariés. Une plateforme web centralise les offres et les demandes. Un an après son lancement, la plateforme de prêt de salariés Mobiliwork compte donc déjà 300 inscrits, soit « en majorité avec des PME mais les entreprises adhérentes vont de la start-up aux grands groupes du Cac 40 »
Après cette première année fructueuse, Mobiliwork espère à présent se développer à l’international.