Paris et Nantes sont les têtes d’affiche des trois plus gros projets hospitaliers français amenés à se concrétiser à l’horizon 2025-2026. La cité vendéenne mise en effet beaucoup sur son futur centre hospitalier universitaire quand la capitale rayonne via son nouveau Lariboisière ainsi que le projet de campus hospitalo-universitaire du Grand Paris Nord.
Si le coût total des opérations dépassent les deux milliards d’euros, c’est bien le prisme de l’innovation numérique qui anime les décideurs sur ce dossier.
Selon Les Echos, ces derniers lorgnent sur toute nouvelle idée capable d’apporter une plus-value en la matière. Un appel à manifestation d’intérêt sur le thème de « l’hôpital numérique de demain » a donc été lancé en grande pompe en ce sens. Les personnes intéressées auront jusqu’au 13 octobre « pour soumettre leurs projets aux futurs établissements, via un formulaire Internet commun. »
Pour Etienne Grass, directeur du pilotage de la transformation de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le mot d’ordre est d’actualisé encore et toujours les connaissances de demain :
« Nous voulions résoudre ce problème : comme il faut dix ans pour ouvrir un hôpital et que l’innovation ne s’arrête jamais, ils sont périmés le jour J », résume-t-il.
Néanmoins, si aucune dotation financière n’est prévue pour le moment pour soutenir les structures candidates, elles pourront toutefois « dialoguer avec nos équipes et affiner avec elles leurs solutions de marché », poursuit l’intéressé, avant d’affiner son propos :
« Elles pourront, par exemple, mouliner de précieuses données hospitalières. Ces entreprises seront également référencées pour passer des marchés dans le cadre de procédures allégées. »
Un concept appelé à se multiplier
Cet appel à manifestation d’intérêt est par ailleurs fortement inspiré d’une initiative semblable conduite récemment par la Société du Grand Paris portant sur le métro numérique de demain; un projet qui a déjà réuni la bagatelle de 170 contributions.
Pour rappel, trois grands axes animeront la sélection : il s’agit des infrastructures dans un premier temps, des outils à disposition des patients dans un second temps, et enfin de l’organisation des flux de patients au sein de l’hôpital.