Le ministre de la transition écologique et solidaire a posé lors des 3ème assises de l’économie circulaire (27 juin – Maison de la chimie – Paris) les jalons d’une politique davantage axée sur l’écologie; une migration qui s’appuiera essentiellement sur l’innovation.
« Pendant longtemps, nous avons cru que l’abondance était la norme. Nous découvrons que la norme, c’est la rareté. L’économie circulaire est la seule économie qui nous permettra d’être dans la durabilité et de sortir de la société du gâchis. »
Nicolas Hulot n’en démord pas, « l’économie circulaire est en train de se déployer et de changer de dimension afin de lutter simultanément contre le dérèglement climatique, la destruction des écosystèmes et la crise économique. »
Pour autant, le ministre n’a pas fait d’annonce détaillée pour atteindre ses objectifs, relaie Environnement Magazine :
« Tout juste a-t-il évoqué quelques sujets comme le recyclage du verre plat, le rôle de la fiscalité et des investissements d’avenir par exemple pour accélérer l’écoconception, ou encore le lancement prochain par l’Ademe de diagnostic déchets-énergie dans un demi-millier de PME. Il a surtout appelé à la mobilisation générale pour aller plus loin. »
Malgré tout, cinq axes de réflexion ont été façonnés par l’intéressé :
« D’abord, travailler sur l’impact économique de la transition vers une économie circulaire. Ensuite, sur l’évaluation de nos besoins en ressources et sur les mécanismes financiers pour faciliter la transition. Troisième axe de travail : les nouvelles incitations économiques à l’écoconception et à la lutte contre l’obsolescence programmée, en généralisant les écomodulations à toutes les filières REP et en les renforçant. Quatrième axe : les perspectives ouvertes par le numérique. Et enfin, l’évolution des modes de consommation, en particulier autour de la notion de partage.
Fait important, l’innovation a fait figure de proue dans cette esquisse d’annonce :
« Je ferai tout pour libérer les capacités d’innovation. Faciliter les expérimentations, identifier ce qui fonctionne et le généraliser. Il faut voir les choses en grand dans le changement des modèles alimentaires, énergétiques et économiques. »