Une récente étude de France Stratégie (en collaboration avec le laboratoire EconomiX de l’université de Nanterre), démontre que les métropoles du pays ont encore du pain sur la planche en matière d’impact sur l’emploi environnant. Et pour cause, sur l’ensemble des cas étudiés, seulement trois sortent du lot : Lyon, Nantes et Aix-Marseille.
La structure rattachée à Matignon s’est focalisée sur les douze plus grandes aires urbaines nationales hors Île-de-France. Pour rappel, le pays comprend à l’heure actuelle 15 métropoles. Toutefois, l’Hexagone devrait en compter 22 à partir du 1er janvier 2018.
Le but de cette expertise (relayée par La Tribune) avait pour intérêt premier « d’évaluer l’effet d’entraînement de la métropole sur l’emploi des zones qui la bordent. » Pour autant, les répercussions demeurent géographiquement variables, car l’échelon local est davantage primé par le document. En ce qui concerne les territoires régionaux, c’est une toute autre histoire.
France Stratégie a fait le choix de classer les villes en quatre groupes bien distincts afin d’y voir plus clair :
- Lyon, Nantes et Aix-Marseille « partagent leur dynamisme avec les territoires régionaux avoisinants puisque la métropole et les territoires proches semblent s’inscrire dans une logique de codéveloppement (…) Elles se caractérisent en conséquence par une forte dynamique de leur zone d’emploi mais aussi des zones d’emploi contiguës et parfois des zones d’emploi plus éloignées de leur région d’appartenance. »
- Bordeaux et Rennes « font également partie de ce groupe, mais dans une moindre mesure (…) Rennes, par exemple, est située en bordure de la région Bretagne, mais son rayonnement touche majoritairement la région Pays-de-la-Loire. »
- Quant au deuxième groupe, il rassemble Lille, Toulouse et Montpellier. L’organisme souligne que « leur dynamisme en matière d’emploi ne s’observe pas dans les territoires régionaux (limitrophes). » C’est le cas de Lille dont les zones (« frontalières ») ne profitent pas de sa vitalité en « pâtissant (notamment) d’un positionnement sur des secteurs peu dynamiques. »
- A l’inverse, le troisième groupe (Grenoble et Strasbourg) « se compose de villes dont la dynamique d’emploi est plus faible que celle des territoires avoisinants. Grenoble (en est le miroir parfait) en affichant une croissance proche de la moyenne nationale. (Néanmoins), les territoires qui l’entourent s’en sortent mieux, profitant du dynamisme de Lyon et d’autres pôles comme Annecy et Chambéry. »
- Enfin, Rouen et Nice forment le quatrième groupe. « Ces deux territoires sont en difficulté sur le plan de l’emploi, aussi bien au cœur de leur métropole qu’aux alentours », conclut France Stratégie.