La pollution mesurée sur les quais du métro de la capitale présente des taux de particules fines largement supérieurs à ceux présents à l’air libre. La RATP confirme toutefois être « dans les clous » au niveau de la législation.
D’après Le Parisien, qui relaie l’information, les mesures varient logiquement en fonction des stations testées. Néanmoins, la situation « environnementale » présente un véritable problème selon les cas. Et c’est un euphémisme…
L’arrêt La Défense affiche ainsi des taux 30 fois supérieurs à ceux préconisés par l’OMS, s’alarme le média… Qui précise que « certaines stations, comme Franklin Roosevelt ou Nation, ont heureusement des niveaux plus raisonnables ».
« C’est pour cela qu’il faut cartographier le métro, identifier les points chauds, les expliquer, pour pouvoir les traiter », renchérit de son côté un spécialiste de la mesure de la qualité de l’air. Avant de poursuivre son réquisitoire :
« On estime qu’environ 450 tonnes de matière sont émises chaque année dans le métro. L’usure du matériel dissémine également d’autres particules dans les couloirs. Et l’air extérieur apporte son lot de pollution. Concrètement, les arrivées d’air du métro sont au niveau des routes et des pots d’échappements. On pourrait (donc) y mettre des filtres, par exemple. »
Quid du personnel ?
Sans surprise, les syndicats ne manquent pas de monter au créneau et demandent au législateur des mesures concrètes permettant de limiter, à terme, les risques de santé pour les salariés :
« En octobre, la RATP nous a présenté un plan d’actions de 45 millions d’euros. C’est bien qu’il y a un danger ! », peste ainsi Bastien Berthier, de l’Unsa-RATP. « C’est donc la législation qu’il faut revoir. Aujourd’hui, nous pouvons légalement être exposés à des niveaux 100 fois supérieurs à celui des voyageurs. Nous demandons la fin de cette règle d’exception. »
Pour information, la RATP assure respecter les règles imposées en la matière par le code du travail. En l’occurrence, la législation s’appuie sur les notions de « poussière totale (seuil à 10 mg/m3) et de poussières alvéolaires (5 mg/m3) ».
A suivre…
Crédit photo : Wikipédia