L’université de Bordeaux et la Fondation Bordeaux Université, soutenus par 5 mécènes locaux, lancent une chaire focalisée sur les thèmes de la mobilité et des transports intelligents. La formation et les nombreux liens technologiques inhérents à ce secteur d’avenir y trouveront de facto une place de choix.
Comme l’explique la Fondation sur son site, « ce projet, développé à l’ENSEIRB-MATMECA – Bordeaux INP, en synergie avec l’université de Bordeaux, s’inscrit dans des enjeux à la fois technologiques et territoriaux et fait écho aux nouveaux modes de mobilité urbaine. La question de la mobilité et des transports intelligents prend une importance croissante, en particulier, lorsque l’on évoque le développement territorial, d’un point de vue économique mais également humain. La thématique de la mobilité et des transports intelligents, ainsi que les usages et applications qui en découlent, est identifiée comme vecteur de croissance transverse à plusieurs domaines : le développement durable, la cohésion sociale et territoriale, le développement économique des territoires ainsi que la fluidification du trafic.
Former les experts de demain
A titre d’exemple, 30 % de la circulation dans la ville de Bordeaux concerne des véhicules qui cherchent des places de parking. Repenser la mobilité des territoires à travers une meilleure qualité des services, c’est répondre à des besoins technologiques, écologiques et humains de première importance. L’incitation des pouvoirs publics à travailler sur ces thématiques amène (ainsi) à repenser les modes de fonctionnement, et renvoie à la fois à des aspects scientifiques (recherches), économiques (innovation et transfert de technologie) mais également pédagogiques (formation). Avec la nécessité de former des experts capables de modéliser, de créer et de faire évoluer les modèles utilisés et de faire émerger un écosystème porteur de nouvelles opportunités d’emplois. (En conséquence), la complexité de la mobilité intelligente, d’un point de vue technologique, repose sur plusieurs thématiques : capteurs intelligents, fiabilité des communications, traitement de données (big data, fusion de données), sûreté, sécurité, algorithmique, optimisation, etc. »
Un premier budget sur 5 ans
D’un point de vue budgétaire, le projet bénéficiera sur les cinq prochaines années d’une enveloppe de 220 000 euros à laquelle participent cinq mécènes régionaux. A savoir Egis exploitation Aquitaine, Geosat, Gertrude, l’Ifsttar et NeoGLS (ex Géoloc Systems). Par la suite, d’autres ressources de la Région Nouvelle-Aquitaine et de programmes de recherche européens, notamment, alimenteront elles aussi l’aventure, confirme La Tribune.
« L’objectif est bien d’aller de la recherche en laboratoire jusqu’au prototypage et au test grandeur nature en embrassant tous les aspects des systèmes de transport intelligents coopératifs : l’amélioration de la sécurité, de la mobilité et de la qualité de vie, la baisse de la consommation d’énergie et l’apparition de nouveaux services. » (Mohamed Mosbah, porteur de la chaire et professeur en informatique à Bordeaux INP pour La Tribune)
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