Le projet Covidog cherche à apporter la preuve que des chiens peuvent, sans risque pour eux ni pour leurs maîtres, identifier instantanément des personnes porteuses du coronavirus SARS-CoV-2. Personne ne connait l’avenir de cette épidémie. L’usage de chiens entraînés à la détection d’odeurs spécifiques est donc une voie très prometteuse. De nombreux chiens pourraient alors être formés rapidement et sans risque, assure la Fondation de l’Université de Strasbourg.
Dans les faits, la structure confirme la nécessité d’inventer des moyens de détection d’un porteur du virus dans une foule. Et cela, notamment s’il est peu ou pas symptomatique. On peut craindre en effet que des rassemblements de masse (sportifs, culturels, transports en commun) soient à l’origine d’une nouvelle vague de contamination. La méthode étudiée devra en conséquence être sensible, spécifique et rapide. Tout en étant déployée n’importe où, à moindre coût et sans prélèvements.
Covidog s’appuie ainsi sur une série de démonstrations scientifiques traitant des VOCs (composés organiques volatils) produits par le corps humain, particulièrement dans les gaz respiratoires. La composition de ces gaz changeant lorsqu’une personne est malade avec une signature particulière pour chaque maladie.
L’odorat canin, un atout de choix
En ce sens, les chiens ont un odorat qui rivalise en sensibilité avec les techniques physico-chimiques les plus performantes pour la détection des VOCs. Une étude américaine de 2016 a d’ailleurs révélé que les principaux intéressés (après un entraînement spécifique) sont capables en respirant les VOCs émanant de cellules en culture victimes de différents virus, non seulement d’identifier celles infectées (sensibilité) mais aussi de distinguer l’origine virale (spécificité).
En cas de succès, le projet permettra de déployer le protocole expérimental de détection du coronavirus SARS-CoV-2 à plus grande échelle, en prévision d’une possible résurgence de l’épidémie.
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