Afin de confronter les candidats aux nouvelles attentes des habitants en matière de modes de vie et de mobilité en Île-de-France, le Forum Vies Mobiles a lancé mi-avril une enquête auprès de 1000 Franciliennes et Franciliens (échantillon représentatif). La mobilité occupe une place centrale dans les modes de vie contemporains, a fortiori en Ile-de-France où les problèmes sont anciens (congestion, saturation, stress) et les habitudes particulièrement bouleversées par la crise sanitaire. Alors que l’immobilité est encore prescrite autant que possible et que le télétravail s’est imposé à une partie significative des Franciliens, ils n’ont jamais été aussi nombreux à s’interroger sur les conditions de vie dans la région.
Ce qui en ressort :
- Après les bouleversements liés à la crise sanitaire, les Franciliens souhaitent avant tout pouvoir disposer de plus de flexibilité dans l’organisation de leur temps de travail (80% y sont favorables) et continuer à avoir recours au télétravail (68% y sont favorables). 2 actifs sur 3 sont encore en télétravail aujourd’hui au moins un jour par semaine.
- À plus long terme, il y a une forte attente des Franciliens pour que les activités et l’emploi, se répartissent mieux sur le territoire (94% y sont favorables).
- Ceci leur permettrait notamment d’atteindre leur objectif de travailler à moins de 15 minutes de chez eux (55%), de réduire leur temps de transport (71%) et surtout de ralentir leur rythme de vie quotidien (74%).
- Enfin, si les Parisiens se satisfont globalement davantage de leur cadre de vie que les habitants de la Petite et de la Grande Couronne, en moyenne un Francilien sur deux aimerait déménager.
- Parmi ceux qui souhaiteraient même quitter la région, 81% souhaitent dire adieu à la métropole et s’installer dans des villes moyennes à petites, voire à la campagne.
Des horaires décalés testés à La Défense
Afin de désengorger les transports en commun franciliens aux heures de pointe, 13 entreprises de La Défense, dont Allianz, Axa ou encore Total, ont déjà proposé à leurs salariés de tester des horaires de travail décalés.
Le but : réduire de 5 à 10% le nombre de leurs employés qui utilisent les transports en commun entre 8h30 et 9h30. A cette fin, “une charte d’engagements réciproques pour le lissage des heures de pointe a (vu le jour entre) la RATP, la SNCF, Ile-de-France Mobilités et le groupement d’entreprises Paris La Défense”, relaie France TV Info.
Cette initiative doit donc être saluée comme il se doit tant les besoins dans ce dossier restent prégnants. Et pour cause, “à La Défense, sur 150 000 employés qui se rendent au travail chaque jour en transports en commun, 100 000 le font à l’heure de pointe, entre 8h30 et 9h30. Et cela, en utilisant les nombreuses lignes qui desservent le quartier d’affaires (RER A, ligne 1 du métro, ligne L et U du Transilien, tramway T2)”.
Concrètement, “ces 13 grosses entreprises (…) permettent à leurs salariés d’arriver plus tôt ou plus tard, entre 6h30 et 10h30. Et s’engagent à organiser les réunions uniquement entre 10h00 et 17h00”, poursuit le média. Sachant que le coworking et le télétravail leur sont déjà accessibles un à deux jours par semaine.
Enfin, “l’utilisation du vélo, de la trottinette, du covoiturage ou de l’auto partage (émergent de plus en plus)”.
A lire aussi : Face à l’augmentation du risque sécuritaire lié à l’essor du télétravail, les entreprises s’adaptent