L’enquête 2021 de Pôle Emploi, qui ne prend pas en compte les répercussions liées à la guerre en Ukraine, planche sur plus de trois millions de projets d’embauche en 2022 dans l’Hexagone. Soit une hausse de 11,9 % sur un an.
Selon Force Ouvrière, qui relaie cette étude, « 54,3 % des recrutements sont prévus en CDI (+ 11,5 points). Si l’on ajoute les CDD de plus de six mois, au total, 70,8 % seraient « en contrat durable », selon les normes langagières en vigueur. Les CDD dits longs (plus de six mois) et les contrats courts représentent à eux deux près de 46 % des recrutements, soit près d’un recrutement sur deux ».
Dans les faits, « les quatre cinquièmes des projets visent à répondre à un surcroît ponctuel d’activité, ou sont motivés par le besoin de remplacer des salariés. La hausse est portée par l’industrie qui projette 23,8 % de recrutements supplémentaires en 2022, ceux-ci étant soutenus par la sortie de crise de la métallurgie (+ 42 % de projets) et de l’équipement électrique, électronique, informatique (+ 37,8 %). Suivent l’hébergement-restauration (+ 23,4 %) et la construction (+ 21,8 %). Les métiers comptant le plus d’intentions de recrutement sont les saisonniers de l’agriculture et de l’hôtellerie-restauration, les métiers du soin et d’accompagnement (aides-soignants, aides à domicile, infirmiers), les agents d’entretien, les métiers de la logistique (conducteurs routiers, manutentionnaires). Lesquels sont marqués par les bas salaires, connus pour la pénibilité des conditions de travail ».
Néanmoins, le syndicat tempère sensiblement ces données : « Ce chiffre traduit (avant tout) la poursuite du rattrapage entamé en 2021 et la prolongation de la reprise économique. (Et cela), après une crise inédite qui a détruit 283 900 emplois salariés dans le privé en 2020 et gelé les recrutements ».