La municipalité d’Aix-en-Provence souhaite moderniser l’axe de transport reliant la gare TGV à la zone d’activités de l’Arbois. Le but du projet « Demoiselle » étant d’expérimenter une navette autonome d’une capacité maximum de 10 personnes sur une distance de 7,5 kilomètres.
Ce tronçon comprendra plusieurs arrêts « dans un secteur abritant de nombreuses entreprises innovantes, et notamment The Camp », relaie le site 20 minutes. A titre d’exemple, l’école nationale supérieure des sous-officiers sera desservie par ce véhicule électrique sans chauffeur.
Ce dernier, qui empruntera toujours le même parcours, aura le privilège de circuler sur un chemin de défense incendie afin de limiter les risques d’accidents, confirme parallèlement Jean-Pierre Serrus, vice-président de la métropole en charge des transports.
« Nous visons plutôt une clientèle d’affaires dans un premier temps, des utilisateurs qui viendraient depuis la gare visiter une entreprise dans la zone d’activité« , poursuit l’intéressé. Avant d’indiquer que les clients pourront vraisemblablement utiliser leur smartphone pour réserver leur trajet.
Des résultats probants dès 2020
Néanmoins, ce projet porté par la Métropole et The Camp a encore besoin d’être peaufiné. De nombreuses contraintes réglementaires doivent en effet être contournées pour éviter tout déboire judiciaire.
« Il y a déjà des paramètres environnementaux (à prendre en compte), puisque la navette traverse un site classé, ce qui engendre des contraintes en matière de travaux, conclut de son côté Nadia Trainar, coordinatrice de « Demoiselle ». D’autre part, la mise en circulation d’un véhicule autonome en France est interdite comme telle par la loi. Nous avons donc sollicité une dérogation. »
Pour rappel, cette aventure évaluée à 1,45 millions d’euros, dont 500 000 apportés par l’Etat, offrira un résultat final d’expérimentation aux horizons 2020.