La ville lumière s’affirme définitivement comme l’une des grandes gagnantes du Brexit. Et cela, en tirant profit de la relocalisation de nombre de start-ups, banques, assurances ou encore gestionnaires d’actifs d’ici la sortie du Royaume-Uni du giron de l’UE.
Selon Paris Europlace, l’association chargée de la promotion de la place financière parisienne, la capitale française pourrait en effet bénéficier de plus de 3500 emplois directs réinstallés ou créés.
« Ce chiffre est (d’ailleurs) significativement plus élevé que les emplois directs relocalisés dans d’autres centres financiers en Europe (…) et ce n’est pas fini », se félicite son président, Gérard Mestrallet, dans des propos relayés par L’Express.
Mieux, « en comptabilisant les emplois indirects créés par toutes les relocalisations ou créations de postes promises, Paris Europlace espère voir (la région francilienne) gagner plus de 20 000 emplois », poursuit le média.
Un effet Macron avéré
Concrètement, les mesures prises sous la présidence Macron (flat tax, réforme du marché du travail, suppression de l’ISF), ainsi que son image de leader jeune, moderne et pro-entreprise corroborent cette embellie, confirme G. Mestrallet :
« Nous avons fait plus de progrès au cours des deux dernières années à Paris, qu’au cours des treize années précédentes. Ce qui s’est passé (durant ce laps de temps) a été spectaculaire et nous place au meilleur niveau de compétitivité. »
Pour autant, Europlace ne manque pas parallèlement de pointer plusieurs leviers sur lesquels les autorités hexagonales devraient jouer pour convertir l’essai. A l’image de la poursuite des réformes structurelles, du développement de projets industriels intégrant des jeunes pousses de la finance « classique » et durable. Mais aussi en favorisant l’émergence sur le Vieux Continent des projets d’Union des marchés de capitaux et d’Union bancaire.