Ce qui était une hypothèse il y a encore un an devient une évidence. Le secteur bancaire parisien s’affirme comme l’un des grands gagnants du Brexit, c’est un fait. Et cela, au détriment de Londres. Dernier événement en date : le géant du secteur, Bank of America, a annoncé jeudi 7 juin qu’il comptait transférer 400 postes de la capitale britannique vers la ville lumière.
Selon une information relayée par Les Echos, « Bank of America envisage de transférer plus de postes de Londres à Paris qu’elle ne le prévoyait initialement, ce qui pourrait constituer l’un des plus importants déménagements au sein du secteur financier en prévision de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Une première vague de départs de la capitale britannique débutera ainsi début 2019 et concernera environ 400 postes dans les équipes de marchés, de trading, de ventes et d’actifs obligataires de la banque américaine.
La célèbre structure new-yorkaise voit d’ailleurs les choses en grand pour ses bureaux parisiens car qu’elle envisage une surface de 11 000 mètres carrés totalement rénovée pour l’occasion. Mieux, elle compte en faire sa plate-forme européenne de trading pour ses clients lorsque le Brexit interviendra (logiquement en mars prochain).
Cette attrait du milieu bancaire pour la capitale française est dans l’air depuis plusieurs mois maintenant. En tout et pour tout, 5000 postes sont susceptibles de quitter le Royaume-Uni pour être recréés à l’international d’ici mars 2019, souligne une étude de l’agence Reuters publiée en début d’année.
Sur ce total, 2280 emplois seraient d’ores et déjà promis à la ville lumière. A titre de comparaison, c’est plus que le voisin allemand (1420 postes vers Francfort), mais aussi Dublin (612) ou encore Luxembourg (407).
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