A Bordeaux, des conserveries solidaires luttent contre le gaspillage alimentaire et viennent en aide aux plus démunis en récupérant des tonnes de fruits et légumes invendus.
Entre la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’aide solidaire, les conserveries solidaires mènent une double action bénéfique à Bordeaux. C’est le cas entre autre de l’association Elixir qui existe depuis peu de temps et qui se met en branle pour être opérationnelle dès le début de l’année 2018. Le principe ? créer une conserverie solidaire, à l’instar des épiceries solidaires, en récupérant des fruits et légumes frais invendus par les professionnels. De là, ces denrées périssables par nature seront transformés en soupes, conserves et autres plats pour être redistribuées gratuitement ou pour une somme symbolique à des bénéficiaires de minimas sociaux.
Car à Bordeaux, ce sont non moins de 14 000 tonnes de fruits et légumes qui ne trouvent pas preneur, l’association Elixir espérant ainsi en récupérer ne serait-ce qu’une infime partie: « Tout sera récupéré, transformé et redistribué localement, c’est-à-dire à l’échelle du département de la Gironde, explique Serge Pezzino, à l’origine du projet. Notre objectif est de collecter 1.000 tonnes de produits par an.« . Un projet que la mairie de Bordeaux soutien financièrement, en apportant une aide de 100 000 euros. Lutte contre le gaspillage alimentaire et aide alimentaire donc mais plus encore car l’association créera une vingtaine d’emplois, dont plus de la moitié des employés se trouvant en situation de handicap. Preuve que le projet mobilise tout un pan de la société, le coût global de l’opération – récupération des denrées, transformation, location des locaux, salaires… – a été financé à 40% par les collectivités locales et le reste par des entreprises de l’économie sociale et solidaire.
D’autres conserveries solidaires aux portes de Bordeaux
Le projet de l’association Elixir n’est pas le seul en la matière. Depuis 2016, le Bocal Local a ouvert ses portes à quelques kilomètres de la cité girondine et son but est de redistribuer ces invendus aux associations locales d’aides alimentaires. La fondatrice de l’association, Stéphanie Dartigue explique : « Nos bureaux sont installés à Pompignac, à 12 kilomètres de Bordeaux. L’objectif est de lutter contre le gaspillage potager en récupérant les surplus des professionnels [invendus des maraîchers, des grossistes et des particuliers, puis en les redistribuant aux associations du don alimentaire entre autres. Sur notre premier exercice, nous avons ainsi récupéré 10 tonnes de fruits et légumes. ». Le Bocal Local projette à présent d’ouvrir sa propre conserverie solidaire également, afin de prendre part encore plus significativement à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à l’aide alimentaire envers les familles aux revenus des plus modestes.