La ligne 1 du métro parisien, qui traverse la capitale d’Est en Ouest, est celle qui connaît le plus haut taux de fréquentation de la Ville Lumière. En ce sens, le site spécialisé MeilleursAgents a calculé le prix au mètre carré des logements situés dans un rayon de 300 m dans Paris et 600 m en petite couronne autour des différentes stations de ce tronçon. Sans surprise, les chiffres donnent le vertige.
Selon Boursorama, qui relaie ces données, le prix moyen des logements sur cette ligne atteint désormais 11 378 euros le mètre carré pour la vente et 30 euros pour la location. Mais ce n’est pas tout, l’écart entre les stations les plus chères et les moins chères varie du simple au double. A titre d’exemple, le mètre carré coûte 6607 euros pour un bien neuf près de « La Défense » contre 15 599 euros au métro « Champs-Elysées Clémenceau ».
Parallèlement, les prix constatés à « Champs-Elysées Clémenceau », station la plus chère de Paris, s’expliquent par un marché porté par les acheteurs étrangers cherchant un pied à terre et les investisseurs pratiquant la location saisonnière. Ces catégories d’acquéreurs sont à la recherche d’un Paris typique et « carte postale ».
A contrario, les prix semblent plus bas en bout de ligne de manière générale. De « Château de Vincennes » à « Gare de Lyon », les prix oscillent entre 8 852 euros le mètre carré (« Porte de Vincennes) » à 10 079 euros (« Nation »). Enfin, à l’ouest de Paris, dans le quartier de La Défense, les bas prix à l’achat sont trompeurs et cachent des charges élevées.
Une évolution logique
Pour information, une note des notaires d’Île-de-France datant d’avril 2018, et s’appuyant sur les données d’avant-contrats, prévoyait déjà un franchissement rapide de la barre des 11 000 euros le mètre carré à Paris. Ce constat se vérifiait parallèlement dans d’autres études comme celle de MeilleursAgents, qui indiquait que le seuil des 11 000 euros pouvait être atteint dès l’été 2018.
Dans les faits, les prix dans la capitale ont bondi de 10,2% sur la période 2019-2020. Une situation qui concerne les petites surfaces, avec une hausse de 10,3% pour les studios et deux pièces, mais aussi les grandes surfaces. Par ailleurs, la hausse a atteint 10% sur les biens d’au moins trois pièces.
Aujourd’hui, seuls cinq arrondissements (XIIe, XIIIe, XVIIIe, XIXe et XXe) comptent encore des biens à moins de 10 000 euros/m² en moyenne… Alors qu’il y en avait sept en janvier dernier (les XIIe, XIIIe et XVIIIe ont déjà atteint ce prix). Sachant que la hausse en un an demeure particulièrement spectaculaire dans le XXe (11,6%), le XIIIe (10,5%) ou encore le XIXe (9,3%).