L’Agence de l’innovation de défense (AID), fondée en 2018, souhaite créer une « Red Team » composée notamment d’auteurs de SF. Et cela, afin d’offrir de nouvelles idées au ministère des Armées sur ce que pourrait être le futur de l’armement et de l’espionnage mondial.
Dans les faits, l’AID est dotée d’un budget annuel d’1,2 milliard d’euros et emploie une centaine d’agents. Pour autant, la structure souhaite aller plus loin dans ses recherches, quitte à entrer dans un scénario singulier en piochant des idées dans l’imagination des meilleurs auteurs de science-fiction. C’est ce qu’a confirmé Emmanuel Chiva, son directeur, lors de la 20 ème édition du salon spécialisé, Utopiales, organisé à la fin du mois d’octobre.
« Je vous rassure tout de suite, on n’a pas inventé l’innovation avec cette agence. Tout cela existait déjà. Mais l’idée est d’accélérer (nos) projets et de voir plus loin pour préparer les technologies et innovations qui seront nécessaires à nos futurs systèmes d’armement. (Mais aussi) prévenir la surprise stratégique en imaginant comment les innovations technologiques pourraient changer la donne », a ainsi assuré l’intéressé auprès de France Culture.
Avant de poursuivre : « Nous avions demandé aux participants (il y a deux ans) de réfléchir à ce que pourrait être un drone de surface naval en 2080 et les réponses nous avaient étonnés. Ils avaient réfléchi à des concepts auxquels nous n’avions pas pensé, comme un navire articulé qui se décompose en drones autonomes et se fondent dans la population marine ».
Pour information, cette « Red Team », en phase d’expérimentation, devrait comporter une dizaine de personnes externes à l’agence. Concrètement, ces dernières seront là « pour challenger les agents dont le métier est déjà de faire de la prospective stratégique et technologique au sein du ministère ».
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