Le ministre du Logement, Julien Denormandie, a annoncé lundi 15 juillet à Marseille que l’Etat créera d’ici la fin de l’année une société d’aménagement dans laquelle Paris sera actionnaire. Le but : accélérer sur l’épineux dossier des immeubles vétustes de la cité phocéenne.
Le gouvernement passe la seconde à Marseille. Après avoir lancé mi-juin un Projet partenarial d’aménagement (PPA) pour lutter contre l’habitat indigne dans le centre-ville, l’Etat entend créer d’ici fin 2019 une société d’aménagement qui aura pour mission de « repérer les logements insalubres, rénover le bâtiment et les remettre sur le marché ». Pour autant, « cette structure ne fera que ça », précise le ministre du Logement. « Et cela, afin que ça aille le plus vite possible. »
Mais ce n’est pas tout, car l’intéressé a également mentionné la signature d’une charte de relogement avec les associations de sinistrés de la rue d’Aubagne. Ces dernières participeront ainsi aux décisions de cette société, relaie La Provence.
Mesures fortes
Pour information, Martine Vassal, la présidente LR de la Métropole Aix-Marseille-Provence, milite pour que la cité phocéenne accueille durablement un préfet délégué et un vice-procureur chargés de la lutte contre l’habitat indigne. Par ailleurs, il est important de noter que l’institution travaille parallèlement sur « des mesures d’application immédiate », à l’image « de l’expertise d’une centaine d’immeubles frappés d’une déclaration d’arrêté de péril ».
L’intérêt étant de mettre hors d’état de nuire ”les propriétaires voyous et les marchands de sommeil qui n’effectuent pas les travaux nécessaires”. Des permis de confiscation des bien litigieux sont d’ailleurs à l’étude.
Concrètement, 193 immeubles insalubres comprenant 1482 personnes ont été évacués depuis le drame.
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