A l’instar d’autres grandes villes de France comme Paris et Lyon, Marseille développe un plan de transport durable pour réduire la pollution atmosphérique dans la ville et ses abords.
Diminuer significativement le degré de pollution atmosphérique à Marseille est devenu un enjeu de santé public, au-delà du simple enjeu de bien-être des citoyens. Les dernières déclarations de la Commission européenne à l’égard de cinq pays européens et de 19 zones urbaines – dont Marseille – sont d’ailleurs des plus claires car la Commission « adresse un dernier avertissement à l’Allemagne, à la France, à l’Espagne, à l’Italie et au Royaume-Uni au motif que ces pays n’ont pas remédié aux infractions répétées aux limites en matière de pollution atmosphérique fixées pour le dioxyde d’azote (NO2). La pollution au NO2 constitue une grave menace pour la santé. La plupart des émissions proviennent de la circulation routière ».
L‘organe exécutif de l’Europe rappelant par ailleurs que « plus de 4 000 citoyens meurent prématurément chaque année dans l’Union européenne à cause de la mauvaise qualité de l’air ».
Une pollution atmosphérique causée en grande partie par l’activité des transports de personnes en voitures et par celle du transport de marchandises par camions dans une ville qui détient le triste classement de la seconde agglomération la plus embouteillée de France derrière Paris.
Marseille doit ainsi relever un défi majeur en accentuant l’effort d’investissement sur des modes de transports plus respectueux de l’environnement et qui préservent donc de facto la santé des citoyens.
Un plan transport multiforme pour Marseille
Comment la cité phocéenne compte s’y prendre pour diminuer la pollution atmosphérique ? Plusieurs pistes sont très sérieusement à l’étude et se concrétiseront même sous peu.
Le réseau de transports en commun sera considérablement étoffé. Aix Marseille Provence Métropole a d’ailleurs déjà échafaudé un plan qui tourne autour du renforcement de l’offre en métro via la création de nouvelles rames mais aussi d’un maillage plus dense en tramways et d’un renforcement des lignes de bus qui sillonnent la ville. Marseille appelle à ce titre l’Etat français et l’UE à soutenir la ville dans sa politique d’investissement.
Aussi, des aménagements de certaines grandes artères stratégiques de la ville seront lancés. Et ce via la création de nouvelles pistes cyclables ou grâce à leur agrandissement. En parallèle, la piétonisation d’une partie de l’espace public est par ailleurs à l’étude, dans le but de réfréner l’envie de conducteurs de circuler en voiture.
Plus encore, de nouveaux modèles de bus de ville sont attendus, des modèles fonctionnant à l’électricité, éliminant ainsi les anciens modèles très polluants roulant au diesel.
Mais tout le métro de Marseille sera par ailleurs totalement rénové, afin de redonner envie aux citoyens de l’emprunter plus systématiquement.
Enfin, la voiture ne sera pas interdit de cité mais sera vue sous un nouvel angle : celui de l’autopartage. La ville devrait ainsi rapidement redoubler d’effort sur son offre en location de voitures en libre-service, avec là encore des modèles hybrides voire totalement électriques.
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