Métro de Toulouse : Alstom au travail, chrono en main

Depuis plusieurs mois Alstom mobilise ses sites en France pour livrer dans les délais la troisième ligne du métro de Toulouse, dont l’entrée en service est attendue fin 2028. Dans son usine de Tarbes, en particulier, l’industriel avance sur beaucoup de composants, notamment la traction électrique, le système d’énergie qui fait avancer le train.

Cinq ans après avoir remporté face à Siemens un contrat de près de 470 millions d’euros, Alstom est en plein travail pour livrer à temps le futur métro de Toulouse. L’industriel tricolore mobilise actuellement sept sites en France pour fabriquer les rames de la troisième ligne du métro de la ville rose, dont l’entrée en service est attendue fin 2028.

Chaque site d’Alstom se charge d’une composante du projet

Alstom assure l’ingénierie à Saint-Ouen et Toulouse, l’électronique embarquée à Villeurbanne, la production des systèmes de traction à Tarbes, la conception électrique des trains à Toulouse, la production des bougies et l’intégration des moteurs électriques à Le Creusot. Quant au site de Valenciennes, il va accueillir l’ensemble des essais.

Cette ligne du métro de Toulouse comprendra 21 stations

Longue de 27 km, la troisième ligne de métro (ligne C) de Toulouse reliera d’ouest en est les principaux sites d’Airbus, en passant par la gare SNCF et le centre-ville. L’infrastructure comprendra au total 21 stations et transportera jusqu’à 15.000 passagers par heure. Une capacité nécessaire pour la prochaine troisième ville de France. Toulouse ne cesse de s’étendre, avec une croissance démographique exceptionnelle.

À Tarbes, le travail bien avancé sur beaucoup de composants

Alors que le creusement des tunnels se fait à vitesse grand V, Alstom a débuté la production des rames de la Ligne C à Tarbes. Le travail est bien avancé sur beaucoup de composants, notamment sur la traction électrique, le système d’énergie qui fait avancer le train. Selon Xavier Champaud, le directeur de projet Métro de Toulouse chez Alstom, les équipes sont à mi-parcours de l’objectif. « On finit de construire les deux premières voitures qui vont entrer en test dans les usines » à partir de l’automne, confie-t’il.

Pour le métro de Toulouse, Alstom propose une solution clé en main

Ces véhicules seront précisément livrés à Valenciennes pour les essais dynamiques à partir du mois d’avril, jusqu’au mois d’août. Dans le même temps, Alstom commencera à poser les premiers rails dans les tunnels de Toulouse dès le mois de juin. Pour ce projet, le groupe ferroviaire proposera une solution clé en main en fournissant le matériel roulant, mais aussi les rails et la maintenance. C’est une première expérience pour lui.

Au moins 600 emplois directs et 2 000 indirects

Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a hâte de voir la première rame filer sous ses yeux, pour le bonheur des Toulousains et des Toulousaines. Il trouve déjà très positif l’avancement du projet et son ancrage sur le territoire occitan, qui a un certain savoir-faire en génie civil, relève-t-il. Aussi, l’édile se félicite des plus de 600 emplois prévus chez Alstom, dont jusqu’à 400 sur Toulouse Métropole, au pic de l’activité en 2026. S’ajoutent à ce nombre, plus de 2 000 emplois indirects auprès de fournisseurs locaux de matériels et de services. Pour lui, « c’est la cerise sur le gâteau ».

La Ligne C du métro de Toulouse pensée pour répondre aux objectifs de la transition écologique et énergétique

En tant qu’entreprise engagée, Alstom effectue un effort environnemental sur ce projet. Le groupe fait de telle sorte que l’énergie au freinage soit récupérée pour être réutilisée. Il va également produire des rames recyclables (à 96 %) au bout de minimum 30 ans d’utilisation. Plus largement, la Ligne C a été pensée pour répondre aux objectifs de la transition écologique et énergétique du territoire. Ainsi comprend-t-elle des aménagements cyclables et la plantation d’arbres pour compenser ceux qui ont été abattus pour les besoins du projet.