Après avoir dévoilé les résultats d’une enquête d’opinion nationale sur les attentes des Français en matière de mobilité, le think tank, la Fabrique de la Cité, rappelle une nouvelle fois les enjeux de la décarbonation des mobilités dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais aussi les différentes stratégies permettant de décarboner le secteur du transport des personnes.
Incontournable pour réaliser les objectifs fixés par les accords de Paris (COP 21), la transition bas carbone des mobilités constitue un défi majeur pour les politiques publiques, souligne Alphonse Coulot, chargé de mission et auteur de la note. En ce sens, ce dernier pose deux axes de réflexion inhérents à cette problématique :
- Essayer d’accélérer sans renforcer les inégalités sociales et territoriales. Ne pas nourrir l’opposition entre « fin du monde » et « fin du mois ».
- Les besoins en investissements publics et privés : ces derniers apparaissent colossaux pour atteindre la sobriété systémique dans les mobilités, en misant à la fois sur l’investissement dans les infrastructures et dans l’électrification des véhicules.
L’État a donc un rôle à jouer important, poursuit l’intéressé. Il doit être le catalyseur de ce changement. Ce terme n’est d’ailleurs pas choisi au hasard puisqu’en chimie, le catalyseur est le produit qui permet la réaction sans y prendre part.
L’Etat catalyseur accélère ainsi la vitesse de la transition vers une société bas carbone sans pour autant se substituer à l’ensemble des acteurs qui doivent prendre leur part de responsabilité (entreprises, collectivités territoriales, citoyens).
Plusieurs mesures pour une transition juste
Pour ce faire, l’auteur de la note recommande plusieurs mesures :
- Soutenir le déploiement de technologies matures sur l’ensemble du territoire français.
- Étendre massivement le réseau de bornes de recharge rapide sur autoroute. Mieux dimensionner les aires de service au parc automobile électrique en 2030.
- Encourager durablement les nouvelles filières stratégiques de décarbonation des transports.
- Intégrer les constructeurs automobiles dans l’amorçage de la filière de réaménagement.
- Instaurer une garantie de réaménagement permettant à tout particulier d’électrifier un véhicule existant. Localiser des investissements dans l’infrastructure et modes existants pour favoriser de nouvelles mobilités.
- Électrifier les autoroutes, sécuriser une voie pour le transport collectif électrique ou hydrogène rapide sur route. Rendre complémentaire autoroutes et lignes à grande vitesse (LGV).
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