La maire de la capitale, Anne Hidalgo, milite pour la création d’une police municipale dès 2020. Cette dernière promet toutefois que cette nouvelle force d’intervention ne marchera pas sur les plates-bandes de la police nationale placée sous l’autorité du ministère de l’Intérieur.
L’intéressée a d’ailleurs rencontré en ce sens le chef de l’institution, Christophe Castaner, le 21 janvier dernier, Place Beauveau. Concrètement, A. Hidalgo entend convertir l’essai via un partenariat gagnant-gagnant avec l’Etat avec lequel elle ne veut pas de conflit.
« Je ne veux pas du tout toucher aux compétences de la police nationale, mais je souhaite une meilleure répartition des tâches », confie-t-elle auprès de Paris Match. Avant de poursuivre : « Aux policiers nationaux, la gestion du maintien de l’ordre, la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme. A la future police parisienne, non équipée d’armes à feu, celle contre les incivilités ou encore les nuisances sonores, véritable fléau dans la capitale. »
Pour autant, ce projet actuellement débattu au Conseil de Paris ne fait pas l’unanimité dans le paysage politique local, loin de là. C’est le cas par exemple de Nicolas Bonnet-Ouladj, chef de file des élus PCF, sollicité par BFM :
« La question qui est posée par les Parisiens c’est quoi ? C’est de régler des problèmes qui sont de l’ordre de la police nationale, comme le trafic de drogue, comme la prostitution, comme les cambriolages et ça ce n’est pas la police municipale qui y répondra. »
Ou encore de Danielle Simonnet de la France insoumise :
« Il faut en rester, à l’échelle municipale, à la brigade des luttes contre les incivilités. On voit très bien que ce projet est un alignement d’Anne Hidalgo sur la position des Macronistes. Cela arrivera très rapidement à la question de la police municipale armée. »
A suivre donc…
Crédit photo : Paris.fr
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