Si la ville connectée est devenue progressivement un enjeu quasi-obligatoire pour les métropoles d’envergure, elle n’en reste pas moins épineuse sans passer par la case restructuration. Que ce soit en matière de gouvernance, d’urbanisation des systèmes d’information (SI) ou de sécurisation des données. C’est du moins ce qu’affirme Alexandre Guillo, journaliste pour le Lab Territorial.
« Aujourd’hui, les défis des villes sont de deux natures : d’une part répondre aux besoins des citoyens en leur apportant des services nouveaux ou plus efficients et, d’autre part, renforcer leurs systèmes d’information en améliorant l’urbanisation des systèmes ainsi que leur sécurité. »
L’auteur persiste et signe, cette perspective est vouée à l’échec si le mode de gouvernance des villes ayant franchi le cap « smart » ne subit pas une refonte profonde. Et cela en respectant trois piliers fondamentaux :
« La continuité politique : comme l’a rappelé Josep Ramon Ferrer, ancien directeur de Barcelone Smart City, la constance politique de la municipalité au travers d’une alliance solide des politiques, à l’épreuve des alternances, est un gage de succès du développement de la Ville Intelligente et l’une des raisons de l’efficacité de Barcelone dans ce registre;
La revue de l’organisation et des processus : les nouvelles technologies imposent de nouvelles manières de travailler, de nouvelles interfaces internes à la Ville ou externes – en lien avec les citoyens – et soulèvent donc des impératifs, selon les cas, d’organisation, de montée en compétences et de conduite du changement ;
La transparence et l’ouverture aux citoyens en faisant d’eux de véritables acteurs du développement urbain : en mettant le citoyen au cœur de la démarche, la Ville est vecteur d’engagement collectif et de démocratie participative. »
Les décideurs doivent donc mettre les bouchées doubles sur la performance des systèmes de sécurisation des données; la maturité de gestion des élus locaux restant encore à ce jour assez faible sur cette problématique.
A.Guillo propose dès lors « d’inscrire la sécurité au cœur des politiques publiques, à l’aide notamment du recrutement de responsables de la sécurité des systèmes d’information et de l’intégration systématique de la sécurité dans les schémas directeurs des SI. »
Ce dernier milite également pour une formation accrue de ces mêmes élus en matière de sécurisation; un besoin qui serait souhaitable, le cas échéant, d’appliquer à l’ensemble des maillons composants la structure mais aussi aux citoyens eux-mêmes.
Retrouvez la tribune d’Alexandre Guillo sur le Lab Territorial