La ville de Puteaux dans l’ouest parisien vient de se doter de son propre dispositif d’analyse de la qualité de l’air. Une station connectée qui fonctionne en temps réel. La ville s’en servira pour déclencher des mesures anti-pollution.
Située aux portes de Paris, la ville de Puteaux n’échappe pas au problème de pollution atmosphérique auquel sont confrontés la plupart des ensembles urbains de France. Afin de prendre le problème à bras-le-corps et de rendre les rues plus respirables pour les citoyens, des mesures ont déjà été prises dans la ville la plus riche du département des Hauts-de-Seine. Des axes routiers sont ainsi devenus piétons, des zones 30km/h ont fait leur apparition et l’achat de vélo électrique est aidé financièrement par la municipalité.
Mais pour aller plus loin dans la démarche, Puteaux vient de se doter d’un nouveau capteur qui analyse les éléments les plus significatifs du niveau de qualité de l’air extérieur. La directrice du développement durable de la ville, Héléna Munuera, explique ainsi que « Cette station, de fabrication française, mesure la teneur en ozone, en monoxyde de carbone et en microparticules ». Le niveau des particules fines est également communiqué par cet équipement novateur. Novateur puisque les informations sont transmises en temps réel. Marie Baudry, élu en charge du digital et de l’innovation estime pour sa part que « La population a aujourd’hui pris conscience que la pollution atmosphérique constituait un problème majeur de santé publique ». Aussi, à travers ce dispositif, Puteaux joue la carte de la transparence car les informations collectées par la machine seront communiquées sur le blog du site web de la ville.
Vers une circulation alternée dans les rues de Puteaux ?
La mesure de la qualité de l’air et la transmission des données en temps réel ne sont pas les seules finalités de ce dispositif. Non car Puteaux compte bien s’en servir également comme un déclencheur d’alerte et de lancer en conséquence des actions appropriées. Concrètement, la ville songe sérieusement à mettre en place un système de circulation alternée dès lors que des pics de pollution atmosphérique nocifs pour la santé sont avérés grâce à ce nouvel équipement.
Une politique ambitieuse qui est d’ailleurs saluée par Airparif, l’organisme agréé par le ministère de l’Environnement pour la surveillance de la qualité de l’air en région Île-de-France : « On peut déjà saluer l’initiative. Toutes les villes ne manifestent pas le même empressement à mesurer la qualité de leur air ».
Puteaux ne va pas pour autant s’arrêter en si bon chemin car à partir de 2018, la ville a promis de lancer une grande étude sur le niveau de la qualité de l’air mais à l’intérieur des écoles et des crèches cette fois.