Rennes s’est engagé aux côtés du groupe Suez dans un process de gestion intelligente et connectée des déchets des habitants de la ville. Des innovations dont le but est de réduire l’impact environnemental de l’activité
Problématique sensible des grandes et moyennes villes de France, la gestion des déchets fait dorénavant l’objet d’une attention particulière en termes de technologie. Rennes a pris le problème à bras le corps car pour cette ville de Bretagne qui compte 420 000 habitants, mettre en place des process plus efficient pour diminuer l’empreinte environnementale de l’activité est devenu un axe de travail de la politique municipale.
Rennes s’est adjoint les services du groupe Suez pour mener à bien l’opération. Un choix qui s’est porté sur cet acteur du privé plutôt que sur Véolia en raison des innovations technologiques avantageuses formulées dans le dossier. D’ailleurs, ce contrat compte parmi les plus importants de la France entière : 6 ans pour collecter les déchets ménagers, les encombrants et les bornes d’apport volontaire sur non moins de 43 communes rattachées à l’agglomération rennaise. Pour un montant total de 80 millions d’euros.
La première innovation développée par Suez pour le compte de Rennes et le puçage des bacs de collectes associé à de nouveaux camions intelligents et connectés. L’association de ces deux dispositifs permettra de recueillir des données en temps réel pour enregistrer le volume de déchets et la fréquence de collecte. But de l’opération : optimiser les tournées pour réduire au minimum le nombre de passages et donc la consommation d’énergie.
Rennes, ville connectée… grâce aux déchets
Ce qui a également retenu l’attention de Rennes dans la candidature du groupe Suez est sa capacité à associer gestion intelligente des déchets et ville connectée, ville intelligente même. Comment ? En équipant – à titre expérimental pour le moment – certains des camions de collecte de capteurs de bruit, de capteurs de mesure de la qualité de l’air mais aussi de capteurs de déperdition énergétique des bâtiments. Des données qui seront enregistrées et analysées dans un deuxième temps afin de dégager des pistes d’amélioration pour la qualité de vie des Rennais. Le DG de Suez, Philippe Maillard, explique par ailleurs que « Notre ambition est de participer à la construction d’une ville intelligente en apportant à nos clients collectivités territoriales, des moyens complémentaires de connaissance et d’optimisation des services qu’ils nous confient ».
Enfin, dernière avancée et non des moindres, l’intégralité des camions de collecte des déchets qui circuleront dans Rennes et ses alentours rouleront au gaz naturel à compter du 1er janvier 2018. Les anciens modèles roulant au diésel seront donc laissés de côté. Le gaz naturel offre des avantages environnementaux majeurs en comparaison au diesel très polluant : 20% d’émission de CO2 en moins, près de 85% d’émissions de particules fines en moins et une réduction sonore de 50%.
Avec cette nouvelle approche, Rennes démontre à juste titre que la gestion des déchets ménagers des villes de France peut tout à fait être un axe d’amélioration de la qualité de vie des citoyens.