Un concours organisé par la fondation Lisea Carbone a mis à l’honneur trois startups parisiennes pour leurs solutions novatrices de mobilité. Elles seront testées à Bordeaux dès cet été dans le cadre du lancement de la LGV.
L’une des problématiques majeures des citoyens se rendant en train dans les villes de région est celle du dernier kilomètre. Si les grandes villes telles que Paris disposent d’un réseau de métro, Bordeaux et d’autres villes de taille similaire s’appuient essentiellement sur le bus et le tramway. Pour apporter plus de solutions, de praticité et de confort, la fondation Lisea Carbone, soutenue par Bordeaux Métropole et la région Nouvelle-Aquitaine, a lancé un concours à destination des startups de France entière. Après avoir reçu plusieurs dizaines de dossiers de candidatures des plus sérieux, le jury a retenu 3 startups en particuliers : Haïku, Tako et Oui-Hop.
Leur point commun ? résoudre ce fameux problème du dernier kilomètre entre la gare et divers points de chute dans le centre-ville pour les habitants ou les gens de passage dans la cité girondine. Bordeaux a été choisi comme territoire d’expérimentation car à compter du mois de juillet prochain, la LGV Paris-Bordeaux va entrer en service. Un nouveau TGV qui placera la capitale à seulement 2h de Bordeaux contre 3h auparavant avec un flux attendu de passagers de professionnels et de particuliers en nette hausse.
Les startups retenues et primées
Haïku, Tako et Oui-hop sont donc les trois startups primées pour leur solution de mobilité entre la Gare Saint-Jean et le reste du centre de Bordeaux
Haïku a mis au point un GPS pour vélo particulièrement simple et efficace. Conçu et développé par Asphalt Lab, ce GPS se base sur la géolocalisation du Smartphone de l’utilisateur pour l’emmener à bon port après avoir renseigné son adresse d’arrivée. Un GPS qui fonctionnera d’ailleurs aussi bien sur le vélo personnel du cycliste que sur les vélos en libre-service. Un boitier fixé sur le guidon permet de visualiser l’itinéraire et le guidage vocal facilite les déplacements. Les voyageurs descendant à Bordeaux pourront louer ce GPS afin de tester le dispositif à grande échelle. Une commercialisation est par ailleurs prévue pour cet été.
Tako propose pour sa part un service de taxi partagé. Une application à télécharger permettra de pouvoir partager sa course de taxi en ville avec un autre utilisateur dont le trajet emprunte le même parcours ou presque. Plusieurs avantages : les frais sont partagés et le nombre de véhicules nécessaires est diminué au moins par deux. A l’instar de ce qui se pratique chez Uber, le paiement se fera directement en ligne.
Le service Oui-hop se base également sur l’utilisation de la voiture pour résoudre le défi du dernier kilomètre, met en misant sur le court-voiturage urbain. Car si le covoiturage fonctionne déjà bien pour des trajets longues distances, ce n’est pas la même chanson pour des distances courtes, de 1 à 25 km. Oui-hop entend ainsi changer la donne sur deux problèmes majeurs en la matière : une personne partant voyager en train craint d’être mis en retard par le covoiturage urbain et le conducteur quant à lui ne voit pas de réels partages de frais. L’application Oui-hop relèvera ce double défi via un pass illimité (2€ pour 30 jours) donnant la possibilité d’utiliser le service à volonté. Une notification est envoyée à l’utilisateur dès qu’un covoitureur inscrit sur la plateforme passera à proximité. Le conducteur quant à lui bénéficiera de points cadeaux à utiliser dans le réseau des partenaires de la marque. Oui-hop est par ailleurs déjà lancé avec succès en Ile-de-France et à Montréal, avec plus de 25 000 utilisateurs.
Ces trois jeunes pousses vont recevoir chacune une dotation de 15 000€ pour poursuivre leur développement. Leurs services et applications seront donc disponibles à Bordeaux à compter du début de la saison estivale.