Une enquête menée par Bloomberg confirme qu’un groupement d’un millier de salariés issus d’Orange, tente depuis 2019 de faire fléchir le géant français de la télécommunication sur le dossier 5G. Motifs : cette technologie présenterait une rentabilité très contestable, mais aussi un risque non négligeable sur l’environnement.
Dans les faits, le site Zdnet, qui relaie l’information, explique que ce groupement pointe du doigt les principaux bénéficiaires économiques de la 5G. A savoir, les fabricants de smartphones et les GAFA.
Il est d’ailleurs importer de noter que « d’un point de vue environnemental leurs arguments rejoignent ceux d’un mouvance sociétale anti-5G qui connaît un certain succès en France ». Cette dernière trouvant notamment un écho certain auprès des maires Vert de Grenoble et de Bordeaux, pour ne citer qu’eux.
Des enchères sous tension
Pour rappel, Paris avait annoncé fin 2019 que les opérateurs de téléphonie français devront s’acquitter au minimum de la somme de 2,17 milliards d’euros s’ils souhaitent bénéficier du réseau 5G – une condition sine qua non pour que ces derniers (Orange, SFR, Free, Bouygues Telecom…) puissent surfer sur les nouvelles générations de smartphones.
Dans les faits, ce montant était jugé raisonnable par la la secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Economie et des Finances, Mme Pannier-Runacher, qui s’était engagée à éviter un scénario à l’italienne. Et pour cause, au-delà des Alpes, les opérateurs ont dû débourser plus de 6 milliards d’euros pour acquérir les précieuses fréquences 5G mises en vente par l’Etat, relaie Le Monde.
Toujours selon le média, “les opérateurs débourseront chacun, dans un premier temps, 350 millions d’euros pour obtenir un bloc de fréquence d’une taille de 50 MHz, soit une rentrée de 1,4 milliard d’euros dans les caisses de l’Etat. Avant, dans un second temps, de compléter leurs emplettes en se disputant les 110 MHz de spectre restants à coups d’enchères sur des blocs de 10 MHz, dont chacun (émergera) à un prix de départ de 70 millions d’euros”.
Un calendrier échelonné jusqu’en 2030
Pour ce qui est de la disponibilité géographique et temporelle de la 5G, l’Arcep a énoncé des règles claires et précises aux différents opérateurs téléphoniques. Ainsi, un calendrier échelonné jusqu’en 2030, date où toute la France devrait recevoir ce réseau mobile révolutionnaire, a déjà vu le jour. Quant aux opérateurs, ces derniers devront s’engager à couvrir au moins deux villes dès 2020.