Alors que le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, cherche encore 8,4 milliards d’euros pour atteindre les 10 milliards qu’il souhaite associer au fonds pour l’innovation de rupture*, le gouvernement Macron pourrait prochainement engager la privatisation d’ADP.
Selon La Croix, qui relaie l’information, « l’État céderait la totalité de ses parts (50,63 % du capital), ce qui lui rapporterait au cours actuel plus de 8,5 milliards d’euros. Soit la plus grosse privatisation réalisée depuis celle des autoroutes en 2006 ». Néanmoins, « ni Bercy, ni l’entreprise n’ont encore confirmé cette hypothèse, bien qu’elle soit (probable) », soutient le média.
Ainsi, si ce dossier venait à se confirmer, le gouvernement devra toutefois obtenir l’aval des parlementaires pour que son capital chez ADP descende sous la barre des 50%. En ce sens, un article sera spécialement inséré dans le projet de loi « Pacte pour les entreprises« , présenté en avril prochain dans l’hémicycle.
Vinci en pole
Quant aux potentiels candidats à la reprise, La Croix indique que Vinci fait figure de favori en raison de son savoir-faire dans la gestion mondiale d’aéroports – dont il est un des leaders – mais aussi parce qu’il dispose déjà de 8% de parts d’ADP.
*1,6 Mds provient de la cession de titres Engie et Renault, tandis que 8,4 milliards d’euros de titres EDF et Thales sont mis à sa disposition temporairement par l’Etat