Xavier Huillard, le PDG de Vinci, a donné sa vision de la ville du futur le 11 octobre dernier lors du « Bpifrance Inno Génération ». Ce dernier s’est attardé sur les sous-sols urbains, encore sous-exploités. Mais pas uniquement.
Comment reconstruire des villes vivables, durables, et durablement vivables ? Telle était la problématique dans laquelle s’est engouffré le patron du géant français du BTP en livrant son portrait-robot de la smart-city. Des propos relayés par le site Widoobiz.
« On a construit la ville sur la ville, sur la notion de l’ascenseur, mais on a condamné le sous-sol à des missions purement servicielles. Or, les souterrains (sont connus) comme une réserve d’innovations infinie. (En conséquence), leur exploitation ne doit pas se limiter aux sphères techniques et logistiques des besoins (humains). (Mais au contraire), être une ressource à part entière dédiée à étager la vie urbaine. (Concrètement), le sous-sol est une nouvelle dimension de la ville. Il préserve des espaces de respiration en surface (des aires paysagères notamment), et accroît le terrain de la mobilité sans empiéter sur le bâti des surfaces ».
Pour autant, X. Huillard ne s’arrête pas au seul aspect du sous-sols et se projette sur le dossier des microgrids, idoines pour façonner les bâtiments de demain :
« Pour bâtir des villes beaucoup plus sobres en énergie, il faut changer de paradigme. Jusqu’à présent, les bâtiments sont au mieux passifs et souvent énergivores. (Désormais), il faut en faire de véritables stockeurs d’énergie grâce aux nouvelles technologies. (En l’occurrence), pourquoi ne pas miser sur les microgrids pour assurer l’équilibre avec du stockage intermédiaire ? »
Avant d’aborder la thématique d’une agriculture davantage tournée vers l’urbain (une niche qu’exploitent à merveille des start-ups telles que Peas and Love ou Cycloponics.
« Il faut concevoir des villes beaucoup plus ouvertes à la biodiversité et à l’agriculture. (…) C’est hautement souhaitable, car il faut à tout prix casser les îlots de chaleur et rafraîchir l’atmosphère. »
Et de conclure sur le rôle majeur que joueront prochainement les véhicules autonomes en autopartage :
« Le véhicule autonome en autopartage va abolir la frontière entre voitures individuelles et transports collectifs et donc libérer des espaces en surface qui pourront être utilisés pour l’agriculture, la production et le stockage d’énergie. »
Crédit photo : Flickr