Alors que la tentation du péage urbain anime les débats de plusieurs agglomérations françaises afin de renflouer les caisses, la ville rose s’oppose quant à elle à une telle perspective. Et cela, afin de ne pas pénaliser les personnes vivant en banlieue.
« Nous sommes, à la Ville et à la Métropole de Toulouse, opposés au péage urbain. Faire payer les habitants de banlieue pour venir dans Toulouse serait une pratique discriminatoire. Quels que soient leurs revenus, les banlieusards en paieraient « le prix ». C’est pour cela que les élus bataillent depuis des années pour faire reculer des péages routiers situés près de Toulouse, qui limitent l’accessibilité à la ville et peuvent nuire à l’activité commerciale. »
Jean-Michel Lattes, l’adjoint chargé des transports et des déplacements urbains à la mairie de Toulouse et vice-président (LR) de Toulouse Métropole, n’a pas mâché ses mots à l’occasion d’un débat publié récemment sur le site Le Courrier des Maires et relayé par La Dépêche.
L’intéressé a d’ailleurs rappelé dans la foulée que les institutions locales orientaient plutôt leur politique publique sur la mise en place d’un réseau de transport efficient : « Nous avons un très bon dynamisme économique et le taux de versement transport est à son maximum. Cela nous permet de financer un réseau performant. De ce fait, nous avons adopté fin 2016 un plan de développement urbain ambitieux pour la période 2020-2030. Il prévoit une troisième ligne de métro et l’extension du tramway. Mais aussi des transports en site propre et des hubs où les automobilistes pourront laisser leur voiture« , se félicite-t-il.
Avant d’évoquer la singularité de la géographie toulousaine ne se prêtant pas à cette problématique délicate: « Elle est plus étendue que Paris, mais avec une densité bien moindre. Quel périmètre faudrait-il choisir pour instaurer un péage urbain ? La question est complexe. Le péage urbain me semble plus adapté à des capitales comme Paris ou Londres, qui ont un très bon réseau de métro. »
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