Si perdre un proche est toujours un moment difficile, le développement du Web a maladroitement nourri cette tristesse. Et cela, en raison de la subsistance des comptes numériques des défunts. La jeune pousse Advitam, spécialisée dans les pompes funèbres, a donc décidé de remédier à cela.
« Dans ma vie précédente de salarié, j’ai perdu un collègue dont les proches n’avaient pas pensé à clôturer les comptes digitaux », témoigne le fondateur de la structure, Philippe Meyralbe, auprès du Figaro.
La start-up propose ainsi aux familles de supprimer gratuitement les comptes post-décès : « Concrètement, ces dernières nous transmettent les adresses URL et nous faisons les démarches. Pour Facebook, et LinkedIn, fermer des comptes devient très rapide. C’est moins le cas pour Google », poursuit l’intéressé.
Dans les faits, cette alternative a été rendue possible par la loi pour une République numérique votée en octobre 2016. Ce texte autorise en effet une personne de déléguer la gestion de ses comptes numériques après son décès. L’article 63 permet en outre aux héritiers « de procéder à la clôture des comptes utilisateurs du défunt, de s’opposer à la poursuite des traitements de données à caractère personnel le concernant ou de faire procéder à leur mise à jour ».
Supprimer tous les intermédiaires
Par ailleurs, il est important de noter que l’entreprise tente de casser les codes des obsèques… En diminuant de manière drastique des coûts parfois prohibitifs : « Être confronté à un vendeur qui essaye de vous vendre des services pas forcément nécessaires pendant deux heures, n’est pas évident », constate avec amertume P. Meyralbe.
En conséquence, si la note atteint en moyenne 5000 euros en région parisienne, Advitam, propose de son côté une prestation plus de 50% moins chère : « Le secret : pas d’agences physiques. Surtout, nous sommes le seul interlocuteur de la famille. C’est nous qui gérons la complexité des dossiers. »