Lancée à l’automne 2017 par Quentin Picavez et Franco Muoio, la start-up lilloise, FoxFinder, entend redistribuer les cartes de la sphère des agences immobilières. Et cela par l’intermédiaire d’un comparateur s’appuyant sur un algorithme chirurgical. Le but : permettre au vendeur de trouver la structure idoine pour céder son bien au meilleur prix et dans les meilleurs délais.
Quentin Picavez (à droite) revient pour Cityramag sur les tenants et aboutissants de cette aventure pleine de fraîcheur.
Cityramag : Quentin, pouvez-vous revenir s’il vous plaît sur la genèse du projet FoxFinder.
Q.P : Franco et moi sortons d’une école immobilière lilloise avec un cursus par alternance. Nous avons donc rapidement baigné dans le monde de l’entreprise en travaillant tous les deux dans une agence immobilière.
Une fois notre diplôme obtenu, nous avons fait le choix de ne pas perdre de temps pour entreprendre. Car nous avons constaté durant cette première expérience un désamour palpable des propriétaires vendeurs envers les agences en privilégiant, un tiers du temps, la filière entre particuliers.
D’autre part, il est important de noter qu’un bien perd 10% de sa valeur s’il n’est pas vendu sous 90 jours. D’où la nécessité de ne pas perdre de temps dans ce genre d’opération de plus en plus complexe. C’est là que notre comparateur d’agences immobilières intervient.
« Vendre vite et bien »
Cityramag : Justement, comment fonctionne-t-il ?
Q.P : C’est très simple, le propriétaire vendeur est invité à renseigner trois critères principaux sur notre plateforme : le type de bien, le nombre de pièces, ainsi que l’adresse. Une fois cette étape franchie, notre algorithme va immédiatement géolocaliser dans un rayon de 500 mètres nos agences partenaires qui ont vendu un bien similaire.
Et cela, afin de sélectionner la plus performante (parfois plusieurs) en matière de délais de vente, de nombre de ventes et de ventes les plus récentes. Une fois le vendeur convaincu, ce dernier donne son aval. Nous prenons alors le relais et contactons l’agence souhaitée pour évoquer le dossier, puis les mettre en relation.
« Une rémunération au succès »
Cityramag : Qu’en est-il de votre modèle économique ?
Q.P : L’opération est totalement gratuite pour les particuliers. Pour les agences, c’est bien entendu différent puisque leur créneau premier est de signer un maximum de mandats de vente. En tant qu’apporteur d’affaires, nous percevons donc une commission de 89 euros HT sur chaque mandat signé par le biais de notre collaboration. Il est toutefois important de souligner que ces structures créent un compte gratuitement sur la plateforme.
Cityramag : Quelles sont vos perspectives de développement ?
Notre entreprise est très jeune et nous comptons franchir les marches une par une. En conséquence, nous nous concentrons pour le moment sur le marché de la métropole lilloise, avant bien sûr d’agrandir notre rayon d’action à l’échelle hexagonale.
Propos recueillis par Mathieu Portogallo