Immobilier : la première transaction en stablecoins réalisée à Lyon

Dans la région de Lyon, un homme a utilisé des cryptomonnaies pour acheter sa résidence principale. L’opération a été réglée en stablecoins USDC, mais le propriétaire a reçu son argent en euros grâce à un dispositif de séquestre de la startup JBDA. Une telle opération n’avait jamais été menée auparavant en France.
C’est une première dans l’histoire immobilière française. Dans la région de Lyon, un détenteur de cryptomonnaies a acheté une maison à 370.000 euros avec des stablecoins USDC de Circle. Le vendeur a bien reçu son argent en euros. Et cela grâce à un dispositif de séquestre de cryptomonnaie de la startup JBDA.
L’acquéreur a requis l’anonymat
Pour des raisons qu’on ignore, l’acquéreur a requis l’anonymat. On sait toutefois que c’est un père de famille, salarié lambda et investisseur en cryptomonnaie long terme. Il aurait sollicité la transaction dès le mois de janvier auprès de la start-up JBDA pour pouvoir signer l’acte authentique de sa maison via Legibloq et l’aide d’un notaire partenaire.
Pas besoin de passer par une banque pour convertir en stablecoins USDC
Legibloq de JBDA est un dispositif de séquestre de cryptomonnaie. Il permet à tout acquéreur disposant de crypto-actifs de les utiliser directement pour l’achat d’un bien immobilier. Et ce sans passer par une banque ni par le vendeur, qui reçoit directement son argent en liquide avec la garantie d’une opération légalisée.
JBDA s’assure que le prix fixé entre l’acheteur et le vendeur ne change pas au moment de la vente
En raison de la réglementation et des risques liées aux devises virtuelles, JBDA prend soin de vérifier l’origine des fonds avant de les bloquer entièrement sur une adresse blockchain dédiée. La startup transfère ensuite les fonds au notaire sur son compte CDC. Ce dernier se charge alors d’envoyer l’argent en euros au vendeur. JBDA s’assure que le prix fixé entre l’acheteur et le vendeur ne change pas au moment de la vente. Ce qui est un grand atout dans un marché des cryptomonnaies caractérisé par sa volatilité.
Tout est question de confiance et de fiabilité
Émeric Fillatre, cofondateur de JBDA, souligne qu’« il est en général très difficile de rapatrier la cryptomonnaie dans l’économie réelle » car « les établissements bancaires peuvent bloquer la transaction, refuser le virement et fermer les comptes ». Par ailleurs, ajoute-t-il, « rares sont les vendeurs qui acceptent d’être payés en cryptomonnaie ». Tout est question de confiance et de fiabilité. Les stablecoins USDC se veulent rassurants, en offrant certains avantages que les autres monnaies virtuelles n’ont pas.
Les stablecoins USDC plus solides que les autres cryptomonnaies
Contrairement aux cryptos traditionnels, comme le bitcoin ou l’ether, les stablecoins USDC ne dépendent pas de la fluctuation du marché. Ces cryptomonnaies sont stables car adossées à une monnaie fiduciaire comme l’euro ou le dollar. JBDA les utilise pour faire un pont entre la finance classique et les actifs numériques. « Notre ambition est de libérer les montants aujourd’hui bloqués en cryptomonnaie et de les injecter en toute conformité dans l’économie traditionnelle », relève Emeric Fillatre. Selon le cofondateur de la startup, « cette première transaction prouve que c’est possible dès aujourd’hui ».
Vers une généralisation des opérations immobilières en stablecoins USDC
Ce type d’opération pourrait bien se généraliser en France, alors que la tokenisation des biens immobiliers avance à grands. Il pourrait s’appuyer sur les notaires et agences spécialisés dans les cryptomonnaies. En France, on peut déjà payer une maison ou un appartement en bitcoin, si le vendeur et l’acquéreur s’accordent sur un prix. Pour les professionnels de l’immobilier, les agences spécialisées sont un atout car ils n’ont plus à craindre leur méconnaissance de l’univers des cryptomonnaies.