La courbe de l’emploi dans la sphère privée a connu une régression moins importante que celle prévue par les experts durant ce cru 2020 marqué du sceau du nouveau coronavirus. La perte nette atteint ainsi le chiffre de 360 500.
Selon Les Echos, qui relaie une étude provisoire de l’Insee publiée ce vendredi, « l’emploi salarié dans le secteur privé n’a reculé que de 1,8 % en 2020, alors que l’Institut tablait sur une baisse de 2,3 % mi-décembre. En nombre de destructions d’emplois, la comparaison est encore plus parlante : 360 500 en moins par rapport à 2019, et non pas 600 000 ».
Dans les faits, « la bonne tenue relative de l’activité économique au quatrième trimestre participe (« à limiter la casse » dans la sphère privée).. Attendu en baisse de 4 %, le PIB n’a (ainsi) reculé que de 1 %. Secundo, le recours important à l’activité partielle se traduit par une rétention massive de la main-d’œuvre. Ces deux raisons expliquaient déjà la baisse surprise du nombre de personnes sans activité inscrites à Pôle emploi de fin septembre à fin décembre, même si cet indicateur ne suffit pas à lui seul à mesurer le chômage ».
Un 4ème trimestre en mode « rustine »
L’Insee confirme par ailleurs que l’emploi salarié du secteur privé a baissé durant cette période « de 0,2 % – cinq fois moins qu’attendu – soit 39 600 destructions nettes de postes, sous l’effet de la crise sanitaire et du deuxième confinement . Et ce, après un très fort rebond à l’été (312 400 créations nettes au troisième trimestre)« .
Pour rappel, la Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (Dares) a publié, le 28 décembre 2020, les dernières statistiques sur le chômage en France pour le mois de novembre 2020. À cause du reconfinement et de la crise économique, le nombre de chômeurs de catégorie A est reparti à la hausse. De quoi exacerber l’augmentation déjà enregistrée depuis le début de l’année 2020.
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