Lancée dans la cité phocéenne en décembre 2021, « la brigade de l’environnement » traque les décharges sauvages. Unique dans l’Hexagone, cette dernière tente d’affaiblir un fléau de plus plus inquiétant à Marseille, qui s’étend en plus sur 240 km2… Soit plus du double de la superficie de Paris. Voici son bilan après un an d’existence.
Composée de 14 policiers municipaux, la brigade de l’environnement est issue d’une initiative de la Ville. Les dépôts sauvages se multiplient en effet de plus en plus à Marseille et dans ses 18 communes environnantes. Les élus devaient donc agir sans plus attendre.
Dans les faits, son fonctionnement s’appuie en grande partie sur le réseau de caméras de vidéosurveillance situé au centre de supervision urbaine. Les membres de cette équipe concentrent leur action sur les professionnels, pour la plupart des artisans ou entrepreneurs du bâtiment peu scrupuleux. Ces derniers se délestant malheureusement de leurs gravats de chantier sur la voie publique au lieu de se déplacer en déchetterie. Parfois même jusque dans le Parc national des Calanques , regrette France 3.
170 affaires traitées en un an
Après une année d’existence, la brigade de l’environnement a traité 170 affaires. 123 ont d’ailleurs fait l’objet d’un transfert au parquet de Marseille. Il s’agit principalement, dans ces cas, de flagrants délits d’entreprises du BTP. Sur ces 123 dossiers, 30 ont donné lieu à une ordonnance pénale, précise BFM.
De son côté, Yannick Ohanessian, l’adjoint au maire en charge de la sécurité et la tranquillité publique, souhaite aller encore plus loin en 2023. Et cela, en mettant à disposition des équipes 7 caméras nomades supplémentaires. De nouveaux agents sont également attendus.
Pour information, le coût du nettoyage de ces dépôts à Marseille et dans les communes environnantes est estimé à 1,7 millions d’euros chaque année.