La RATP tente-elle de tuer dans l’œuf son mouvement interne de protestation ? C’est en tout cas ce que soutiennent plusieurs syndicats puisque l’entreprise publique de transports met en avant des start-ups spécialisées dans la mobilité pour que les Franciliens puissent se déplacer plus facilement.
Selon le site Reporterre, qui relaie l’information, « la RATP a publié début novembre un avis d’appel à candidature sur son site. Une quarantaine d’entreprises ont (ainsi) répondu et 32 ont été sélectionnées. (Dans les faits), la RATP s’engage à mettre en avant les services de ces entreprises et leur marque via ses médias numériques et sa campagne d’emailing prévue avant la grève. Des QR code affichés sur les écrans digitaux aux entrées des stations (notamment les stations fermées) renvoient (par exemple) sur les propositions spéciales des partenaires. (Mais ce n’est pas tout), des espaces RATP sont également mis en place dans la capitale et en banlieue pour des micro-ateliers de maintenance et rechargement (vélos, trottinettes…) ».
Les syndicats montent au créneau
De quoi déchaîner le courroux des syndicats qui dénoncent une connivence entre services publics et privés, à l’image de Frédéric Ruiz (CFE–CGC)… Et pour cause, Lime, Dott, Uber ou encore Cityscoot profitent de cette publicité « bienvenue » :
« C’est une provocation. À première vue, ça peut partir d’un bon sentiment. Mais ça montre surtout la volonté de la direction de voir ce mouvement de grève échouer. Elle ne soutient pas ses salariés, alors que le mouvement n’est pas contre la Régie mais contre une réforme du gouvernement », s’insurge ainsi l’intéressé auprès du Parisien.
A suivre…
Crédit photo : Wikipédia
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