Alors que la ville rose vient de réitérer son opposition à la mise en place d’un péage urbain dans l’agglomération toulousaine, la maire de Paris, Anne Hidalgo, pourrait opter pour cette solution afin de financer la gratuité des transports en commun dans la capitale.
Il est vrai qu’un transport à coût zéro a tout du bon plan pour les voyageurs franciliens. Malheureusement, la réalité est tout autre pour les élus locaux car ce projet engendrera quoi qu’il arrive une ardoise faramineuse. Les déclarations de la présidente de région, Valérie Pécresse, auprès du Parisien font d’ailleurs écho à cette méfiance générale :
« Il ne doit pas y avoir un euro en moins de recettes pour Île-de-France Mobilités (qui finance les transports à hauteur de 3,6 milliards d’euros). Aujourd’hui, la priorité des priorités, c’est la modernisation des transports. Si ce ne sont pas les voyageurs qui payent, ce sera les contribuables d’une manière ou d’une autre. D’autre part, nous ne voulons pas d’inégalités entre les parisiens et les habitants de la banlieue. Ce serait totalement injuste et totalement inefficace », martèle l’intéressée.
« Il faudra néanmoins analyser la situation avant de faire des choix »
Pour autant, cette défiance de l’opposition n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, ou plutôt d’une sourde, puisque Anne Hidalgo multiplie les pistes pour mener à bien sa quête de gratuité. L’une des dernières hypothèses avancées par la maire PS porterait en conséquence sur l’instauration de péages urbains à l’entrée de la ville lumière. Une solution à forte rentabilité qui aurait également le mérite de réduire les embouteillages intra-muros, ainsi que la pollution.
« C’est une des pistes. Il faudra néanmoins analyser la situation avant de faire des choix », a-t-elle ainsi déclaré en marge du Conseil de Paris prévu mardi dernier. Avant de tirer à boulets rouges sur le modèle londonien, totalement improductif à son goût. « Concrètement, je suis contre un péage qui discrimine en fonction des ressources. C’est ce qu’a fait Londres et le dispositif a rapidement montré ses limites car de nombreux automobilistes étaient prêts à payer. Au final, le tarif imposé par le maire était tellement prohibitif qu’il a dissuadé les véhicules de rentrer dans la ville. »
Anne Hidalgo entend donc s’inspirer de ce qui se fait de mieux en la matière, « que ce soit en France ou à l’international ».