Strasbourg : le réseau de chaleur public sort des murs de la ville

Le réseau de chaleur public de l’Eurométropole de Strasbourg s’étendra au-delà de la capitale alsacienne pour la première fois d’ici à 2035. Cinq communes du nord du territoire seront reliées. Il s’agit de Schiltigheim, Bischheim, Hoenheim, Mundolsheim et Souffelweyersheim. Trois raccordements vont être construits plus précisément, dont un principal pour les trois premières communes et deux indépendants pour les deux dernières.
Comme une araignée, elle tisse ses connexions en énergie et les étend petit à petit. L’Eurométropole de Strasbourg prévoit de raccorder, d’ici à 2035, cinq communes du nord du territoire à son réseau de chaleur public, jusqu’ici cantonné à la capitale alsacienne. Il s’agit de Schiltigheim, Bischheim, Hoenheim, Mundolsheim et Souffelweyersheim. Trois réseaux au total vont être construits, dont un principal pour les trois premières communes et deux indépendants pour les deux dernières.
L’Eurométropole prévoit d’installer 44 km de conduites pour fournir 110 GWh
Les travaux d’extension de ce réseau public ont démarré depuis juin 2025, mais les détails sur les communes spécifiques et la nature exacte du projet étaient encore en cours de développement. Maintenant tout est calé et les travaux peuvent réellement commencer. Au total, l’Eurométropole prévoit d’installer 44 km de conduites pour fournir 110 GWh, soit l’équivalent des besoins de 11 000 logements. Le coût du projet se monte à 89 millions d’euros, dont 47 à la charge du délégataire et 41 millions d’euros de subventions, fournies notamment par l’Ademe.
Le réseau de chaleur de Strasbourg dépend actuellement à 60 % du gaz
Selon le directeur général de l’opérateur Réseaux de chaleur urbain d’Alsace (R-CUA), Sébastien Marre, la chaleur viendra d’un « mix énergétique local, propre, compétitif ». Plus précisément, elle sera issue de quatre sources, dont trois renouvelables (quota de 90 % en 2031). Globalement, cette extension du réseau public de chaleur aux cinq communes de l’Eurométropole vise à renforcer les réseaux existants, comme celui de l’Ouest Strasbourg qui alimente déjà des zones telles que Hautepierre et Poteries. Elle doit aussi et surtout accroître la part des énergies renouvelables. Actuellement, les réseaux de chaleur de Strasbourg dépendent à 60 % du gaz, 32 % du bois-énergie et 8 % de l’unité de valorisation énergétique.
L’extension du réseau de chaleur public s’inscrit dans le Plan Climat 2030 de l’Eurométropole
Au total, l’Eurométropole de Strasbourg compte trois réseaux de chaleur publics : Wacken, Ouest Strasbourg et Strasbourg Centre. A eux trois, ils représentent plus de 64 km de réseaux fournissant plus de 500 GWh par an, soit les besoins de 50 000 logements. Le territoire ambitionne de développer ces réseaux de chaleur publics jusqu’à 80 000 équivalents logements en 2030. « La prochaine étape, c’est les communes du sud », a annoncé Marc Hoffsess, adjoint à la maire de Strasbourg en charge de la transformation écologique du territoire. Cette extension du réseau de chaleur, souligne-t-il, s’inscrit dans le Plan Climat 2030 de l’Eurométropole, qui prévoit de doubler la quantité d’énergie distribuée et d’atteindre un taux d’énergies renouvelables de 75 %.